Un front large et uni de la société civile demandant à Bruno Le Maire de ne pas entraver la suspension du E171
Communiqués de presseLes organisations dénoncent un blocage inacceptable du Ministère de l’Economie, seul ministère habilité à prendre l’arrêté relevant du code de la consommation. Elles demandent l’application sans plus tarder de cette mesure importante de santé publique issue d’un processus démocratique.
Rappel des faits – Faisant suite aux alertes croissantes de la communauté scientifique et de la société civile sur les dangers du dioxyde de titane, le gouvernement s’ést engagé, en mai 2018, à suspendre cet additif de l’alimentation d’ici la fin de l’année. Cet engagement a été inscrit dans l’article 53 de la loi alimentation, votée le 2 novembre, dans le prolongement des Etats généraux de l’alimentation. Mais lors de la réunion du 26 novembre du comité de dialogue « Nanomatériaux et santé » de l'ANSES, des représentants du la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes ont indiqué que l'arrêté visant à suspendre l'utilisation du E171 était compromis en raison de l’insuffisance de preuves scientifiques attestant du « danger grave ou immédiat ».
Rétropédalage inacceptable – « Pourquoi
ce blocage ? Nous avons suffisamment d’études qui montrent des dangers
sanitaires graves ! Le gouvernement doit avoir du courage politique, comme
pour l’interdiction du Bisphénol A dans les contenants alimentaires en
2015 ! » , s’exclame Stéphen Kerckhove, délégué général
d’Agir pour l’environnement. Cette décision concernant un colorant alimentaire
facilement substituable et n’ayant aucune vertu nutritionnelle, a déjà été largement
anticipée par un nombre
croissant d’opérateurs (une grande partie des distributeurs comme
Carrefour, Casino, Auchan…et fabricants notamment du secteur de la confiserie :
Mars, Lutti, Verquin….
Une substance dangereuse contenant des
nanoparticules – Le dioxyde de titane est
un pigment blanc composé de nanoparticules, c’est-à-dire de particules
extrêmement petites (10 000 fois plus petites qu’un grain de sel) aux
propriétés aussi puissantes qu’incontrôlées. Leur taille leur permet de
franchir plus facilement les barrières physiologiques et de s’accumuler dans le
corps où elles peuvent avoir des effets toxiques (effets cancérigènes,
affaiblissement du système immunitaire…), comme l’a montré l’étude de l’INRA
sur des rats publiée en janvier 2017.
*Agir pour l'Environnement, Bio Consom'acteurs, Comité pour le développement durable en santé (C2DS), Consommation Logement Cadre de vie (CLCV), Foodwatch, France Nature Environnement (FNE), Générations Cobayes, Générations futures, Greenpeace, Health and Environment Alliance (HEAL), Institut national de la Consommation (INC) – 60 Millions de consommateurs, Léo Lagrange Défense des Consommateurs, Ligue contre le cancer, Mouvement de l'Agriculture Bio-Dynamique (MABD), Miramap, Réseau Environnement Santé (RES), Sciences citoyennes, Terre et Humanisme, UFC-Que Choisir, Union Nationale des Associations Familiales (UNAF), WECF France, Yuka