Téléphonie mobile : Là où les ministres passent… le principe de précaution trépasse !
Communiqués de presseLa ministre en charge de l’économie numérique vient d’annoncer qu’elle se faisait fort de lutter contre les « peurs irrationnelles » liées aux ondes électromagnétiques. Voilà un discours que l’on pensait révolu, notamment depuis la classification des radiofréquences (antennes-relais, WiFi, compteurs intelligents inclus…) comme possiblement cancérigènes pour l’homme par l’Organisation Mondiale de la Santé, en 2011.
La ministre en charge de l’économie numérique vient d’annoncer qu’elle se faisait fort de lutter contre les « peurs irrationnelles » liées aux ondes électromagnétiques. Voilà un discours que l’on pensait révolu, notamment depuis la classification des radiofréquences (antennes-relais, WiFi, compteurs intelligents inclus…) comme possiblement cancérigènes pour l’homme par l’Organisation Mondiale de la Santé, en 2011. En osant associer « incertitudes scientifiques » à des « peurs irrationnelles », la ministre prend clairement un risque, non pas sanitaire… mais pénal !
Manifestement la Ministre a oublié qu’il existe, dans nos principes constitutionnels un principe de précaution qui s’applique non pas lorsque les faits sont étayés, comme elle le dit mais suspectés.
Or, avant même la décision de l’OMS, l’Agence française de sécurité sanitaire environnementale a invité, dès 2009, les responsables politiques à réduire les expositions aux ondes électromagnétiques, qu’elles soient issues des antennes-relais ou des portables parce qu’elle avait identifié des effets sur nos organismes de l’exposition aux radiofréquences ! Pour Priartem et Agir pour l’environnement, la position de la Ministre s’assimile donc à un refus de nous appliquer les droits fondamentaux que nous reconnaît la Constitution.
Comme de mauvaises coutumes, le dossier « téléphonie mobile » est économique avant d’être un enjeu de santé publique. Symbolique à plus d’un titre, il est à noter que le gouvernement sera représenté, durant les débats parlementaires entourant la proposition de loi de Laurence Abeille, par une ministre dont la mission est clairement de développer l’économie numérique, quitte à occulter la sécurité sanitaire des usagers et riverains des antennes relais.
Au regard des signaux sanitaires connus à ce jour en matière de téléphonie mobile, la notion de « coupable mais pas responsable » si souvent invoquée en matière de crises sanitaires risque de ne pas être suffisante si un jour, un procès contre les décideurs politiques venait à être intenté !