SONDAGE 76% de Français pour l’interdiction des insecticides néonicotinoïdes !
Communiqués de presseParis, le 1er mars 2016 : Au premier jour de l'examen et du vote de la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, Agir pour l’Environnement rend aujourd’hui public un sondage IFOP. D’après ce sondage effectué entre les 24 et 26 février 2016, 76% des personnes interrogées se déclarent plutôt ou tout à fait favorables à l'interdiction des insecticides de type néonicotinoïde.
A l’initiative d’Agir pour l'Environnement, plus de 60 000 signataires ont adressé personnellement un courriel aux ministres de l'Agriculture, de l'Environnement et à la secrétaire d'Etat chargée de la Biodiversité ainsi qu'aux députés membres du bureau de la Commission développement durable de l'Assemblée nationale. Cette campagne «Interdire les insecticides «tueurs d'abeilles », c'est possible ! » soutenue par les principaux syndicats apicoles (UNAF, SNA, FFAP, Section apicole de la Confédération Paysanne), vise à obtenir le vote d'un amendement qui interdira, dès janvier 2017, l'utilisation des insecticides de type néonicotinoïde.
Pour Agir pour l’Environnement, cette interdiction est une nécessité au regard des conclusions de nombreuses études scientifiques. Désormais, les effets néfastes de ces produits neurotoxiques sur l'environnement ont été établis avec certitude : contamination des cours d'eau, de la flore et de la faune sauvages et pollution durable des sols. Le constat de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et des services écosystémiques (IPBES) dans son 1er rapport publié le 26 février dernier est à ce titre accablant.
Par ailleurs, le droit européen permet à un Etat-membre d'interdire au nom du principe de précaution l'utilisation de produits phytopharmaceutiques. La France a déjà par le passé interdit plusieurs pesticides sans que les rendements agricoles n'en soient affectés.
Au-delà de la filière apicole française et de ses milliers d'emplois, c'est plus globalement la sécurité alimentaire en Europe et dans le monde qui pourrait être gravement menacée si ces insectes pollinisateurs indispensables à la chaîne alimentaire continuaient à disparaître aussi massivement.
Malheureusement, sous la pression des lobbies de l'agro-chimie, les sénateurs avaient supprimé cette disposition fondamentale.
Au vu de la forte mobilisation citoyenne autour de la pétition électronique d’Agir pour l’Environnement et du résultat sans ambiguïté du sondage IFOP, les associations appellent les parlementaires à voter cet amendement en commission pour interdire au plus vite ces insecticides tueurs d'abeilles.