Pour Renault et la RATP, la transition énergétique, c'est pas pour maintenant !

Communiqués de presse
Renault et la RATP appliquent méthodiquement le plan « voiture » du gouvernement… en faisant la promotion d’un 4x4 diésel !

Pour la modique somme de 379 euros par mois durant 49 mois (soit 18.751 euros), l’usager des transports publics parisiens est incité à se doter du 4x4 de Renault, le Koléos. Alors même que le secteur automobile connaît une crise sans précédant, dont les causes sont à rechercher dans une augmentation du prix des carburants, le constructeur hexagonal utilise les couloirs du métro parisien pour promouvoir un véhicule rejetant 149 grammes de CO2 dans sa version diésel. La Commission européenne vient de présenter un projet de règlement communautaire incitant les constructeurs à commercialiser, en 2020, des véhicules ne rejetant « que » 95 g/CO2.
 
Pour Agir pour l’Environnement, « il y a quelque chose de profondément choquant et contradictoire à voir un constructeur automobile, dont l’Etat est actionnaire, faire la promotion de véhicules énergivores et climaticides dans les couloirs de la RATP alors même qu’un mois plus tôt, le même Etat a survendu un plan « voiture » censé mettre en avant les véhicules économes en énergie. »

L’association s’interroge ouvertement sur le cheminement des aides gouvernementales. « Les aides versées à Renault au titre du bonus à l’achat de véhicules propres sont-elles réutilisées par le constructeur pour promouvoir dans les couloirs de la RATP des véhicules polluants ? Question subsidiaire : une fois que l’usager de la RATP aura succombé à la publicité de Renault, utilisera-t-il encore le métro parisien ? ».

Pour Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’Environnement, « alors même que l’usager des transports en commun serait en droit d’attendre de la RATP des campagnes de promotion des transports publics, nous assistons au contraire à la mise à disposition d’espaces publicitaires permettant à des constructeurs automobiles de promouvoir des véhicules frappés d’un malus et rejetant des microparticules responsables de 42.000 décès chaque année ».

Agir pour l’Environnement réclame l’arrêt immédiat de cette campagne publicitaire scandaleuse.