Pour la transition énergétique, laissons les gaz de couche dans le sol !
Communiqués de presseLes collectifs citoyens mobilisés contre les gaz de couche, les gaz et pétrole de schiste appellent à manifester le dimanche 13 avril à Divion (Pas de Calais) pour s'opposer à l'exploration et à l'exploitation des gaz de couche.
Comme le montre l'exemple australien, l'exploitation de ce gaz, contenu dans des couches de charbon profondément enfouies, nécessite les mêmes méthodes que celles utilisées pour les hydrocarbures de schiste, avec de lourds impacts environnementaux. Face à l'ampleur du risque climatique, il devient plus qu'urgent d'amorcer la transition sociale et écologique de notre société. Nos organisations s'opposent à l’extraction de nouvelles sources d'énergies fossiles et en appellent au bon sens des collectivités territoriales et du gouvernement pour renoncer définitivement à ces projets inutiles et dangereux.
Les bassins houillers français du Nord-Pas-de-Calais, du Jura, de la Lorraine, de Provence et des Cévennes sont dans la ligne de mire des entreprises gazières françaises et étrangères, qui veulent y exploiter du « gaz de couche » (coalbed methane ou coal seam gas en anglais). A la différence du gaz de mine, dont l'exploitation, bien que non rentable, est utile, le gaz de couche est prisonnier des veines de charbon, souvent profondément enfouies et ne peut-être récupéré en surface. L’entreprise britannique European Gas Limited (EGL), qui dispose de plusieurs permis exclusifs de recherches en Lorraine, dans le Jura et dans les Bouches-du-Rhône, a déjà entrepris des forages en Lorraine et dispose d'autorisation de travaux pour deux forages à Avion et Divion (Pas de Calais) prévus cette année.
Comme le montre un récent rapport de l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris), le niveau des nappes phréatiques, la qualité des eaux souterraines et de surface, la qualité de l’air et des sols pourraient être affectés par l'exploitation des gaz de couche. Le rapport pointe également des risques accidentels comme la migration non-maîtrisée de gaz vers la surface, inhérente à l'exploitation de gaz non conventionnels. En Australie où le gaz de couche est intensivement exploité, une nappe phréatique a été récemment contaminée par des métaux lourds (plomb, aluminium, arsenic, baryum, bore, nickel et uranium) et des travaux d'exploitation viennent d'être stoppés après la découverte d'amiante dans des fluides de fracturation hydraulique.
Alors que les documents qui ont justifié la délivrance des permis « du Valenciennois » en octobre 2009 et du « Sud-Midi » en juillet 2010, aujourd'hui détenus par l'entreprise EGL, mentionnaient « la mise en œuvre des techniques de la fracturation hydraulique en fonction de la perméabilité du charbon », l'entreprise se défend aujourd'hui de vouloir utiliser une telle technique. Un doute légitime subsiste bien évidemment quant à la véracité des déclarations de cette entreprise. Surtout, il semble évident que ces deux permis du Pas-de-Calais auraient du tomber sous le coup de la loi du 13 juillet 2011 et auraient dû être abrogés par l’État.
Alors que la France accueillera en 2015 le sommet des Nations Unies sur le climat (COP 21), le gouvernement et les collectivités territoriales cautionneront-elles de nouveaux forages pétroliers et gaziers, au risque d’accroître encore davantage notre dépendance insoutenable aux énergies fossiles ? Alors que la France s'est engagée à diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 et que François Hollande a annoncé vouloir diminuer d’a minima 30 % la consommation d’énergies fossiles d’ici 2030, il serait inconcevable et irresponsable de gaspiller des centaines de millions d’euros dans l’exploration et l’exploitation de nouvelles ressources énergétiques fossiles au détriment de véritables politiques d’efficacité et de sobriété énergétiques, et de développement des énergies renouvelables.
Informations complémentaires sur le sujet :
European Gas Limited (EGL) qui avait racheté l’entreprise publique Gazonor – ex-Charbonnages de France – a été récemment rachetée par Transcor Astra Group, filiale de la holding d’Albert Frère – milliardaire et actionnaire de Total.
Synthèse sur les gaz de houille : exploitation, risques et impacts environnementaux, Rapport de l'INERIS, octobre 2013 : www.ineris.fr/centredoc/note-brgm-ineris-gaz-de-charbon-finale-29-05-13-fin-unique-1382978611.pdf
Courrier du Collectif Régional Nord Pas de Calais contre l’exploitation du gaz de couche du 20 juillet 2011 expliquant pourquoi les permis de recherches du « Sud Midi » et du « Valenciennois » auraient dû être annulés par l'Etat :
www.mres-asso.org/IMG/pdf/Courrier_Attirer_l_attention_sur_Gazonor_NKM_110721.pdf
Toutes les informations sur la manifestation à Divion :
http://houille-ouille-ouille-5962.com/actions-communiques.html]
Les bassins houillers français du Nord-Pas-de-Calais, du Jura, de la Lorraine, de Provence et des Cévennes sont dans la ligne de mire des entreprises gazières françaises et étrangères, qui veulent y exploiter du « gaz de couche » (coalbed methane ou coal seam gas en anglais). A la différence du gaz de mine, dont l'exploitation, bien que non rentable, est utile, le gaz de couche est prisonnier des veines de charbon, souvent profondément enfouies et ne peut-être récupéré en surface. L’entreprise britannique European Gas Limited (EGL), qui dispose de plusieurs permis exclusifs de recherches en Lorraine, dans le Jura et dans les Bouches-du-Rhône, a déjà entrepris des forages en Lorraine et dispose d'autorisation de travaux pour deux forages à Avion et Divion (Pas de Calais) prévus cette année.
Comme le montre un récent rapport de l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris), le niveau des nappes phréatiques, la qualité des eaux souterraines et de surface, la qualité de l’air et des sols pourraient être affectés par l'exploitation des gaz de couche. Le rapport pointe également des risques accidentels comme la migration non-maîtrisée de gaz vers la surface, inhérente à l'exploitation de gaz non conventionnels. En Australie où le gaz de couche est intensivement exploité, une nappe phréatique a été récemment contaminée par des métaux lourds (plomb, aluminium, arsenic, baryum, bore, nickel et uranium) et des travaux d'exploitation viennent d'être stoppés après la découverte d'amiante dans des fluides de fracturation hydraulique.
Alors que les documents qui ont justifié la délivrance des permis « du Valenciennois » en octobre 2009 et du « Sud-Midi » en juillet 2010, aujourd'hui détenus par l'entreprise EGL, mentionnaient « la mise en œuvre des techniques de la fracturation hydraulique en fonction de la perméabilité du charbon », l'entreprise se défend aujourd'hui de vouloir utiliser une telle technique. Un doute légitime subsiste bien évidemment quant à la véracité des déclarations de cette entreprise. Surtout, il semble évident que ces deux permis du Pas-de-Calais auraient du tomber sous le coup de la loi du 13 juillet 2011 et auraient dû être abrogés par l’État.
Alors que la France accueillera en 2015 le sommet des Nations Unies sur le climat (COP 21), le gouvernement et les collectivités territoriales cautionneront-elles de nouveaux forages pétroliers et gaziers, au risque d’accroître encore davantage notre dépendance insoutenable aux énergies fossiles ? Alors que la France s'est engagée à diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 et que François Hollande a annoncé vouloir diminuer d’a minima 30 % la consommation d’énergies fossiles d’ici 2030, il serait inconcevable et irresponsable de gaspiller des centaines de millions d’euros dans l’exploration et l’exploitation de nouvelles ressources énergétiques fossiles au détriment de véritables politiques d’efficacité et de sobriété énergétiques, et de développement des énergies renouvelables.
Comme l'affirment les collectifs citoyens, l'exploitation des gaz de couche, c'est « Ni ici, ni ailleurs, ni aujourd’hui, ni demain ». Toutes et tous à Divion le 13 avril !
Informations complémentaires sur le sujet :
European Gas Limited (EGL) qui avait racheté l’entreprise publique Gazonor – ex-Charbonnages de France – a été récemment rachetée par Transcor Astra Group, filiale de la holding d’Albert Frère – milliardaire et actionnaire de Total.
Synthèse sur les gaz de houille : exploitation, risques et impacts environnementaux, Rapport de l'INERIS, octobre 2013 : www.ineris.fr/centredoc/note-brgm-ineris-gaz-de-charbon-finale-29-05-13-fin-unique-1382978611.pdf
Courrier du Collectif Régional Nord Pas de Calais contre l’exploitation du gaz de couche du 20 juillet 2011 expliquant pourquoi les permis de recherches du « Sud Midi » et du « Valenciennois » auraient dû être annulés par l'Etat :
www.mres-asso.org/IMG/pdf/Courrier_Attirer_l_attention_sur_Gazonor_NKM_110721.pdf
Toutes les informations sur la manifestation à Divion :
http://houille-ouille-ouille-5962.com/actions-communiques.html]