Plan social chez Areva : Entre 2000 et 3200 salariés… vont sortir du nucléaire !
Communiqués de presseA l’instar d’une centrale nucléaire, le modèle industriel soutenu par les dirigeants d’Areva s’avère lourd à manier, gourmand en capitaux et ne répondant plus aux besoins d’un modèle énergétique en pleine mutation.
Faute d’avoir saisi le choix de société offert par les énergies renouvelables, la stratégie industrielle du groupe Areva (et dans sa suite tout le lobby nucléaire) se lézarde et laisse entrevoir la menace d’une faillite annoncée. Areva était un géant du nucléaire, ce groupe est désormais un géant aux pieds d’argile !
L’incurie des dirigeants inaptes à saisir l’air du temps poursuit inlassablement la même stratégie en espérant une hypothétique relance du nucléaire qui n’est qu’illusion industrielle entretenue par l’idéologie du tout-nucléaire.
A l’heure de la transition énergétique, Areva doit se refonder en s’appuyant sur l’expertise acquise depuis 50 ans en matière nucléaire et la réinvestir dans le démantèlement des anciens réacteurs. Cette activité écologiquement utile, économiquement rentable et pourvoyeuse en emplois qualifiés pourrait offrir du travail pour plusieurs décennies aux salariés d’Areva aujourd’hui menacés par ce plan social.
Areva doit également être l’un des groupes support de la transition énergétique venant en soutien au développement des énergies renouvelables.
La stratégie industrielle d’Areva est tout aussi monolithique et fragile qu’une cuve de réacteur EPR. Elle se fissure à mesure qu’elle vieillit. Il est grand temps de dépasser le modèle dessiné par Pierre Messmer dans les années 70. La transition énergétique a besoin de groupes industriels tels qu’Areva. En s’obstinant dans l’erreur, Areva risque d’entraîner la France dans un nouveau « Crédit Lyonnais ».
La transition énergétique hexagonale mérite mieux que l’EPR et un plan social qui sont les deux faces d’une même pièce radioactive.