Malgré des avancées, la loi d’orientation agricole marque un recul

Communiqués de presse

Paris, le 19 février 2025

Les ultimes arbitrages du Parlement sur la loi d’orientation agricole confirment la quasi-totalité des régressions environnementales décidées par le Sénat, sans répondre aux véritables raisons de la crise agricole actuelle (prix et dérèglement climatique).

Il faut toutefois souligner que les mobilisations citoyennes pèsent encore : nous avons réussi à obtenir in fine le maintien d’un objectif de 21% de surfaces bio en 2030.

Nous ne pouvons pas nous voiler la face : la loi agricole qui vient d’être arbitrée au pas de course par une Commission mixte paritaire (7 députés et 7 sénateurs) marque une inquiétante régression environnementale.

Dépénalisation des destructions environnementales, priorité donnée à des projets écocides sous prétexte de primauté de l’activité agricole, remise en cause des procédures de régulation des pesticides : ces reculs sont graves et devront continuer à être combattus pied à pied sur le terrain.

Mais nous devons garder en tête que des victoires sont toujours possibles. Ainsi, après avoir réussi à sauver l’Agence Bio dans le cadre du projet de loi de finances, les mobilisations associatives et citoyennes ont à nouveau mis en échec l’obsession du Sénat à saboter l’agriculture biologique française.

La chambre haute avait souhaité supprimer du Code rural l’objectif de 21% de surfaces en bio en 2030, mais a dû y renoncer sous la pression des citoyens et citoyennes, en particulier grâce à une pétition d’Agir pour l’environnement ayant recueilli près de 40 000 signatures en quelques jours à peine.

Nos réseaux ne cèderont pas face aux intérêts de l’agro-industrie et de ses alliés au Parlement. Nous avons le droit, la raison et les citoyens derrière nous.


Contacts presse

  • Jacques CAPLAT I Coordinateur des campagnes agriculture et alimentation chez Agir pour l'environnement
  • Stéphen KERCKHOVE I Directeur général d'Agir pour l'environnement