Le salon de l'agriculture stimule la publicité faussement écologique dans le JDD
Communiqués de presseLe Journal du Dimanche a publié deux publicités dont les assertions faussement écologiques ont amené Agir pour l’Environnement à saisir la Jury de Déontologique de la Publicité.
Le JDD devant le JDP... ou comment le Journal du Dimanche va être assigné à deux reprises pour publicité faussement écologique !
Le Salon de l’Agriculture, vaste entreprise de verdissement de l’agriculture productiviste semble inspirer les publicitaires puisque dans l’édition du Journal du Dimanche datée du dimanche 23 février, pas moins de deux publicités utilisent des arguments environnementaux.
Les producteurs de bananes de Martinique, grands utilisateurs de pesticides, qui n’ont eu de cesse d’obtenir des exemptions et délais pour ne pas appliquer la réglementation visant à réduire le recours aux pesticides, sont ainsi présentés comme des acteurs se battant « chaque jour pour répondre aux plus hautes exigences environnementales ». Cette formule équivoque tombe sous le coup de charte déontologique de l’Autorité de Régulation de Professionnels de la Publicité qui proscrit toute assertion faussement écologique.
Dans la même édition du JDD, un cahier central publicitaire réalisé avec Terres OléPro fait une large place à filières oléagineuses et protéagineuses, grandes consommatrices d’intrants chimiques et de pesticides. Entre une « interview » du président de la FNSEASofiprotéol et quelques photographies de champs de colza, un « publi-article » est titré « Produire en France dans le respect de l’environnement ». A la lecture de cette demi-page promotionnelle, les allusions à l’environnement, au développe durable et à l’écoresponsabilité cachent mal l’impact réel de ces filières sur la biodiversité et la pollution des eaux de captages.
Face à ce doublé du Journal du Dimanche, Agir pour l’Environnement a donc déposé une double plainte auprès du Jury de Déontologie de la Publicité, afin d’obtenir une condamnation des annonceurs recourant à ces arguments faussement écologiques.