La #formuleE, une course "atomobile" enrichie en greenwashing
Communiqués de presseParis accueillera samedi 23 avril une étape du championnat du Monde de monoplaces électriques. En avril, place à la formule E et ses bolides pouvant atteindre 200 km/h ; en septembre, journée sans voiture et promotion d’une mobilité douce. #cohérenceZéro
Paris accueillera samedi 23 avril une étape du championnat du Monde de monoplaces électriques. Sous couvert d’une motorisation présentée comme « écologique », cette manche de ce championnat du monde ne fait que reproduire les errements de la Formule1 en privilégiant une vitesse excessive et la puissance démesurée ; options d’autant plus critiquables que cette étape a lieu aux abords de la place des Invalides, zone urbaine où devrait régner la convivialité et la promotion des modes de déplacement doux.
A l’heure où chaque mois apporte son lot de drames humains et vies détruites dus à des accidents résultant d’une vitesse excessive, ériger la Formule E en modèle de vertus a quelque chose de proprement scandaleux.
Alors même que la mairie de Paris fait grand bruit de sa politique limitant la place de l’automobile, la promotion d’un tel événement confine à la schizophrénie. En avril, place à la formule E et ses bolides pouvant atteindre 200 km/h ; en septembre, journée sans voiture et promotion d’une mobilité douce ?
La mobilité écologique doit s’inscrire dans un triptyque « sobriété, efficacité et énergies renouvelables ». Les voitures concourant à cette course ne sont ni sobres, ni efficaces, ni renouvelables. De fait, la voiture électrique est, en France, alimentée principalement par des centrales nucléaires, faisant de cette Formule E, une course où s’opposeront des « atomobiles ».
L’autonomie de ces monoplaces pourrait par ailleurs prêtée à sourire, puisque chaque automobile ne peut rouler qu’une vingtaine de minutes…
Agir pour l’Environnement appelle la mairie de Paris à la responsabilité et la cohérence et demande à cette collectivité locale de suspendre cet « événement sportif » dont l’effet premier sera d’inciter les « Fangio du dimanche » à se comporter, le lundi, en danger public pour les autres usagers de l’espace public.