infonano.org : mise en ligne d’une liste de 200 produits alimentaires suspects
Communiqués de presseL’association Agir pour l’Environnement publie ce jour sur le site internet www.infonano.org, une base de données répertoriant plus de 200 produits alimentaires suspectés de contenir des nanoparticules
L’association Agir pour l’Environnement publie ce jour sur le site internet www.infonano.org, une base de données répertoriant plus de 200 produits alimentaires suspectés de contenir des nanoparticules : bonbons, chewing-gums, soupes, mélanges d’épices, biscuits, glaces…Les enfants sont les premiers exposés : plus de la moitié des produits leur sont destinés.
Ce sont via les additifs alimentaires, présents de plus en plus à l’échelle nano particulaire, que les nanoparticules se retrouvent dans les assiettes avec principalement le colorant E171 (dioxyde de titane) et l’anti-agglomérant E551 (dioxyde de silice).
Face à l’omerta qui règne sur le sujet, l’association mène l’enquête depuis 6 mois afin d’alerter les consommateurs et interpeller les pouvoirs publics censés garantir l’information du consommateur. Depuis décembre 2014, le Règlement européen 1169/2011 INCO rend en effet obligatoire l’étiquetage des produits alimentaires. Mais Agir pour l’Environnement n’a pu identifier qu’un seul produit avec la mention [nano] dans la liste des ingrédients. Or à chaque fois que des analyses sont réalisées sur des produits suspects, le caractère nano des additifs est systématiquement démontré.
Agir pour l’Environnement presse le gouvernement de prendre des mesures fortes et courageuses pour protéger la santé des consommateurs et l'environnement :
– En garantissant le respect de la réglementation sur l'étiquetage. Une enquête de la DGCCRF aurait débuté en 2016 mais les résultats se font attendre et les communications sont bien trop rares sur le sujet... Par ailleurs, le flou règne sur un arrêté concernant l’étiquetage annoncé par Ségolène Royal dans un tweet le 14 février 2017;
– En instaurant un moratoire tant qu’il n’y a pas de cadre d’évaluation adéquat des nanoparticules. Le gouvernement a annoncé une saisine en urgence de l’ANSES dont les résultats sont attendus fin mars pour étudier les conclusions sur l’homme d’une étude très inquiétante publiée le 20 janvier 2017 dans la revue Nature. Des chercheurs de l’INRA ont en effet montré des effets graves chez des rats ayant consommé du dioxyde de titane : lésions précancéreuses, affaiblissement du système immunitaire...
Agir pour l’Environnement interpelle également les industriels afin qu’ils cessent immédiatement d’utiliser du dioxyde de titane et du dioxyde de silicium, additifs qui peuvent facilement être retirés et qui n’ont aucune utilité pour le consommateur. Des fabricants ont ainsi annoncé le retrait des additifs suspects comme les entreprises William Saurin, Lutti et Verquin (Têtes Brulées).
Les nanoparticules sont des substances extrêmement petites et réactives grâce à un rapport surface/volume plus important. Leur taille extrêmement petite leur confère des propriétés nouvelles et/ou amplifie les propriétés existantes mais leur permet aussi de traverser plus facilement les barrières physiologiques, de pénétrer plus facilement dans le corps et de s’y accumuler. La nocivité des nanoparticules est de mieux en mieux documentée scientifiquement : dommages à l’ADN, retards de croissance, inflammations chroniques, réactions d’hypersensibilité et d’allergie, affaiblissement du système immunitaire, stress oxydatif, effets génotoxiques et cancérogènes…Classé cancérigène probable 2B par inhalation par le CIRC depuis 2006, l’ANSES a préconisé en 2014 un classement des nanoparticules de dioxyde de titane comme substances dangereuses afin de permettre des mesures de restriction.
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