#GREENWASHING : Hyundaï convoqué devant le Jury de déontologie de la publicité
Communiqués de presseFaisant suite à la parution d'une publicité de Hyndaï dans TGV Magazine présentant la voiture i40, comme un véhicule présentant « des performances extrêmes tout en émettant de très faibles émissions », Agir pour l'Environnement a assigné ce constructeur automobile devant le Jury de Déontologie de la Publicité (JDP) pour l'usage manifestement abusif d'arguments faussement écologiques.
Faisant suite à la parution d'une publicité de Hyndaï dans TGV Magazine présentant la voiture i40, comme un véhicule présentant « des performances extrêmes tout en émettant de très faibles émissions », Agir pour l'Environnement a assigné ce constructeur automobile devant le Jury de Déontologie de la Publicité (JDP) pour l'usage manifestement abusif d'arguments faussement écologiques.
Le constructeur Hyundaï est convoqué devant le JDP vendredi 04 octobre 2013 à 9h30. Bien que le constructeur ne reconnaisse pas explicitement sa faute, il a néanmoins décidé de ne plus utiliser la formule incriminée.
Hyundaï affirme même dans un courrier adressé au Jury de Déontologie de la Publicité que le modèle présenté dans la publicité incriminée est un modèle « non soumis à malus écologique ». Cette berline, l'i40 1.7 CRDi 136 rejette 134 grammes de CO2/km; non soumis à malus écologique, elle n'en n'est pas moins très loin de pouvoir être présentée comme un modèle de vertu écologique et encore moins promue sous la formule « émettant de très faibles émissions ». Les émissions moyennes des véhicules commercialisés en France en 2012 se sont établies à 124 g de CO2/km, loin, très loin des « performances » d'un constructeur adepte du greenwashing.
Selon l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie, plus de 300 modèles sont en dessous du seuil de 110 g de CO2/km et 210 modèles rejettent moins de 100 g de CO2/km.
La faute, même si le constructeur ne la reconnaît pas, est donc établie. Agir pour l'Environnement attend donc du Jury de Déontologie de la Publicité, instance « contentieuse » de l'Autorité de Régulation des Professionnels de la Publicité, une sanction exemplaire.
Agir pour l'Environnement constate une fois encore que la loi est impuissante à sérieusement contrôler les dérives d'un secteur publicitaire qui ne peut intervenir qu'a postériori de la diffusion d'une publicité et sans sanction sérieusement dissuasive.
L'association interpelle le Ministère de la consommation pour qu'il engage enfin une réforme du contrôle du secteur publicitaire afin de réellement contrôler et sanctionner les dérives du marketing vert qui n'ont que trop durées.