Face aux défis alimentaires, sanitaires et environnementaux mondiaux, développons l’agriculture biologique
Communiqués de presseUne large coalition de 28 organisations agricoles, environnementales, citoyennes, de solidarité internationale et de consommateurs lancent une campagne de mobilisation en faveur de l'agriculture biologique. Son but est d’obtenir les moyens institutionnels pour que la France atteigne réellement l’objectif officiel de 20 % de bio en 2020.
Alors que les dégâts sanitaires et environnementaux de l’agriculture chimique et industrielle sont de plus en plus avérés partout dans le monde, alors que les citoyens expriment régulièrement leur ras-le-bol d’une politique agricole incohérente, polluante et destructrice des paysanneries du monde, le gouvernement a multiplié les signes d’un désengagement environnemental en agriculture. Cette contradiction entre les attentes des citoyens et les actes politiques des institutions agricoles ne peut plus durer !
La campagne cartes pétitions « Développons l’agriculture biologique » exprime d’abord la convergence inédite de très nombreux acteurs autour d’une agriculture ambitieuse sur le plan environnemental et alimentaire : non seulement elle regroupe tous les acteurs associatifs et syndicaux de l’agriculture biologique française par delà leurs nuances, mais de plus elle associe des associations de consommateurs et de citoyens, ainsi que des acteurs de l’agriculture généraliste, de l’éducation populaire, de la santé et de la solidarité internationale. Développer l’agriculture biologique est un choix dynamique, permettant d’aider tout le secteur agricole à évoluer vers une meilleure prise en compte de l’environnement, et de mettre en œuvre des solutions agronomiques capables de nourrir l’humanité à long terme.
Dans l’immédiat, les citoyens pourront faire pression sur le président de la République, les Agences de l’Eau et les SAFER (Sociétés d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural), afin notamment de :
- mettre en place des programmes ambitieux de reconquête de la qualité de l’eau (un rapport récent montre que le coût des pollutions agricoles de l’eau est très supérieur aux surcoûts de la bio*1),
- faciliter l’installation d’agriculteurs plutôt que l’agrandissement des fermes existantes,
- accompagner les agriculteurs vers les techniques bio, etc.
Cette campagne, qui a débuté le 05 novembre 2011 à l’occasion du salon Marjolaine, se poursuivra jusqu’au printemps 2012, et s’articulera avec de nombreuses autres actions menées par les signataires (en particulier la campagne « Osons la bio ! » de la FNAB, Bio Consom’acteurs et Terre de Liens).
Pour plus d’information, voir les sites des signataires, ainsi que :
- http://www.jaimelabio.fr
- http://www.agirpourlenvironnement/campagne/developpons-l-agriculture-biologique
*1 Commissariat général au développement durable, « Coûts des principales pollutions agricoles de l’eau », sept. 2011.