#epr #nucléaire // Bilan électrique 2013 : L’utilité de l’EPR à nouveau en question !
Communiqués de presseDans son bilan annuel, le Réseau de Transport de l’Electricité relève une très grande stabilité de la consommation électrique française s’établissant à 480 TWh.
Dans son bilan annuel, le Réseau de Transport de l’Electricité relève une très grande stabilité de la consommation électrique française s’établissant à 480 TWh.
L’augmentation de la part des renouvelables (hors hydraulique) progresse de 8,1%. De fait, la principale crainte relevée par RTE est issue de la multiplication et de l’amplitude des pointes électriques, principalement dues au chauffage électrique qui a pour effet de solidariser les courbes de températures à celle de la consommation électrique.
Ceci ayant pour effet de nous rendre dépendant de l’Allemagne. En effet, le nucléaire français, peu à même de répondre à cette demande fluctuante, oblige la France à recourir à des capacités de production plus flexibles… mais beaucoup plus carbonnées ! Paradoxalement, en développant le nucléaire ET le chauffage électrique, la France est dans l’obligation de faire appel au charbon allemand pour passer les pointes de consommation électrique.
C’est ainsi que le solde est importateur, vis-à-vis de l’Allemagne à hauteur de 9,8 TWh (contre 8,7 TWh en 2012) ! Contrairement aux idées reçues, une partie du charbon allemand est utilisée pour assurer la consommation hexagonale. De plus, c’est la France qui dépend de l’Allemagne et non l’inverse. La diversification des sources de production serait un plus pour la France.
A l’aune de ces premières données rendues publiques par le Réseau de Transport de l’Electricité, une question se pose avec insistance : A quoi sert l’EPR actuellement en construction à Flamanville ?
Alors que son coût dérape pour atteindre la somme abyssale de plus de 8 milliards d’euros (!), ce nouveau réacteur nucléaire ne ferait qu’ajouter de l’électricité de base à la surproduction déjà existante, là où la France a besoin de nouvelles capacités de pointe.
Pour Agir pour l’Environnement, année après année, nous constatons une grande stabilité de la demande électrique. A cela s’ajoute le fait que nous avons besoin d’accroître nos capacités de pointe auxquelles les énergies renouvelables peuvent en partie répondre. Au final, l’EPR ne fera qu’ajouter de la surproduction à la surproduction d’électricité de base et ne répondra donc pas à la demande future hexagonale.
Pour l’association, il est donc plus qu’urgent d’abandonner ce projet inutile, coûteux et dangereux.