#EDF #HinkleyPoint Du surendettement à la faillite ?
Communiqués de presse"Quand on aime, on ne compte pas"... EDF aime beaucoup le nucléaire, l'opérateur historique veut donc dépenser plus de 20 milliards d'euros dans deux EPR anglais ! #foliedesgrandeurs
Un comité restreint doit prochainement réunir le président de la République, le ministre de l’Economie et la ministre de l’Ecologie afin de faire le point sur l’avenir du projet d’Hinkley Point. EDF souhaiterait en effet investir plus de 20 milliards d’euros dans deux réacteurs nucléaires en Angleterre.
Cet investissement faramineux est tel qu’il soulève l’inquiétude de l’ensemble des syndicats d’EDF et à conduit le directeur financier de l’opérateur historique à démissionner. Pour Agir pour l’Environnement, cette fuite en avant va conduire l’opérateur historique à passer du statut peu enviable d’entreprise surendettée à celle d’entreprise en faillite.
Une fois encore, EDF est prête à dépenser sans compter, multipliant les investissements périlleux qui s’apparentent plus à un jeu de poker industriel qu’à une stratégie murement réfléchie.
A quelques jours du trentième anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, le gouvernement français osera-t-il accorder un blanc-seing à l’industrie nucléaire au risque de l’asphyxier financièrement ?
A l’heure de la transition énergétique, EDF, détenu à 84,5% par l’Etat français, doit renoncer au jusqu’auboutisme nucléaire pour emprunter la voie de la transition énergétique.
Après les échecs retentissant de l’EPR en Finlande et à l’explosion des coûts de celui de Flamanville, EDF doit prendre acte de l’impasse nucléaire et cesser de prendre les contribuables français en otage.
Alors que la capitalisation boursière d’EDF est inférieure à l’investissement prévu pour construire ces deux nouveaux EPR en Angleterre, le gouvernement pense trouver les sommes nécessaires en privatisant en partie le réseau de transport de l’électricité, structure gérant les lignes à haute et très haute tension. De fait, l’investissement anglais d’EDF risque d’aboutir à une mise en cause réelle de la souveraineté énergétique hexagonale !
Agir pour l’Environnement appelle solennellement le président de la République à cesser de jouer au poker là où on attend une vision industrielle audacieuse et novatrice. A défaut, il serait comptable d’un nouveau « Crédit Lyonnais » nucléaire.