Des dizaines de fragments de 6 sortes de plastiques identifiés dans du Coca-Cola et du Schweppes #Cocagate

Communiqués de presse

Paris, le 22 août 2024

« Un goût inimitable », c’est en tout cas ce que promeut un marketing agressif qui fait de Coca-Cola le soda le plus connu au monde. Sponsor officiel des Jeux Olympiques, la boisson pétillante est également connue des associations environnementales pour son impact écologique.

Les 120 milliards de bouteilles commercialisées chaque année font de cette entreprise l’une des tous premiers acteurs responsables de la pollution plastique au monde. Rien qu’en France, ce sont 950 millions de bouteilles de la marque qui sont vendues chaque année, dont à peine 44% sont recyclées.

Chaque minute, ce sont donc plus de 1 000 bouteilles qui finissent incinérées ou jeter négligemment dans la nature et finiront dans un sous-bois, au bord d’une route ou au fond d’un océan. Plaisir fugace, pollution durable !

Ce que l’on sait moins, c’est que le contenant, cette petite bouteille constituée de plastique, n’est pas inerte. Dans une enquête coordonnée par Agir pour l’Environnement, l’association a mis en évidence des traces de 6 sortes de plastiques dans le breuvage caramélisé.

Souhaitant mesurer le risque d’ingérer des fragments de plastique en buvant du Coca-Cola ou du Schweppes, en s’approchant le plus près possible de l’usage réel des consommateurs, Agir pour l’Environnement a fait appel à deux laboratoires spécialisés mesurant la présence de micro et nanoplastiques dans des bouteilles ouvertes une, dix et vingt fois.


Les résultats de l'enquête

  • 6 sortes de plastiques différents ont été identifiés dont du polyéthylène, du polyéthylène téréphtalate et du polychlorure de vinyle.
  • Jusqu’à 42 et 94 microparticules de plastique ont été respectivement identifié dans le Coca et le Schweppes après une vingtaine d’ouvertures.
  • Des nanoparticules de 200 à 400 nanomètres ont également été décelées par un second laboratoire après une seule ouverture des bouteilles.

Pour Stéphen Kerckhove, directeur général d’Agir pour l’Environnement, « les "Coca-cooliques anonymes" adeptes du doux breuvage d’Atlanta doivent être informés de l’instabilité moléculaire de la bouteille en plastique qui semble se fragmenter rapidement sous l’effet d’une ouverture/fermeture du bouchon, dont la stabilité est questionnée par cette étude. »

Pour Magali Leroy, chargée des enquêtes et analyses au sein de l’association Agir pour l’Environnement, « la présence de micro et nanoplastiques et la variété des plastiques identifiés interrogent la compagnie Coca-Cola ainsi que les autorités sanitaires hexagonales qui doivent garantir aux consommateurs un contenant inerte ne les exposant pas à des molécules dont l’impact sanitaire ne peut être écarté. »

Agir pour l’Environnement interpelle la Direction générale de la Santé (DGS), l’ANSES et la DGCCRF, afin que ces institutions prennent immédiatement toutes mesures utiles et indispensables afin de mettre un terme à cette contamination « fortuite ».

L’association espère que cette enquête exclusive ne fera pas « pschitt », buttant sur le mutisme des institutions hexagonales, comme ce fut le cas de la précédente enquête ayant mis en évidence la présence de microplastiques dans les eaux embouteillées.


Dozens of fragments of 6 types of plastic identified in Coca-Cola and Schweppes #Cocagate

[Exclusive survey] No less than 6 types of plastic have been identified in the Coca-Cola drink. This is the result of a vast survey carried out by Agir pour l’Environnement.

By mobilizing two laboratories specializing in the research and identification of micro and nanoplastics, Agir pour l’Environnement highlighted the presence of plastic fragments, creating astonishment among “Coca-coholicsAnonymous”.

This major investigation sought to get as close as possible to real conditions of use by opening a bottle of Coca-Cola and a bottle of Schweppes once, ten and twenty times.

Up to 46 microplastic fragments were detected in a liter of Coke after around twenty openings. Worse still, nanoparticles, whose size possibly makes them much more reactive with human tissues, have also been identified.

Not content with being one of the leading producers of plastic waste in the world, The Coca-Cola Company accidentally exposes consumers to the ingestion of plastic fragments whose health effects are more than likely.

Faced with these exclusive revelations, Agir pour l'Environnement immediately contacted the National Health Security Agency (ANSES) and the General Directorate for Fraud Repression (DGCCRF) so that they could quickly launch an investigation.


Contacts presse

  • Stéphen KERCKHOVE // Directeur général d'Agir pour l'Environnement
  • Magali LEROY // Chargée des enquêtes et analyses chez Agir pour l'Environnement