Décret nitrate : Encore un nouveau « reporc » !
Communiqués de presseLes ministres de l'écologie et de l'agriculture viennent de publier un nouveau décret relatif aux programmes d'actions contre les nitrates d'origine agricole modifiant le décret du 10 octobre 2011.
Les ministres de l'écologie et de l'agriculture viennent de publier un nouveau décret relatif aux programmes d'actions contre les nitrates d'origine agricole modifiant le décret du 10 octobre 2011.
Non content de reporter une
nouvelle fois la date limite pour l'entrée en vigueur du programme d'actions
régional contre les nitrates au 31 août 2014, le Gouvernement n'a pas osé
remettre en cause les assouplissements adoptés par la précédente
majorité.
Pour Agir pour l'Environnement, « l'objet implicite de ce nouveau
décret est une nouvelle fois de gagner du temps afin de tenter d'éviter une
condamnation de la France pour non respect de la directive « Nitrate ». Ce
nouveau « reporc » donne pleine satisfaction aux tenants d'un élevage industriel
dont les effets sur le bien-être animal, sur l'environnement et sur la qualité
de l'eau ne sont plus à démontrer. »
Avec l'adoption de ce nouveau décret, le changement politique promis pendant la campagne présidentielle semble définitivement se conjuguer au futur.
Il ne fait guère de doute que ce décret n'évitera pas une condamnation de la France à de lourdes sanctions financières européennes. Le kilo de porc est donc payé quatre fois : par le consommateur, par le malade, par les régions et départements obligés d'engager des sommes abyssales en dépollution des eaux et des côtes, par l'Etat qui ne manquera pas d'être condamné pour son attentisme coupable !
Alors même que la conférence environnementale est censée aborder la politique de l'eau dans l'une des tables rondes, il est peu de dire que la publication de ce décret est un bien mauvais signal.
Pour Agir pour l'Environnement, l'élevage industriel ne survit qu'à grand coup de subventions cachées et de "restructurations" économiques désastreuses, conséquences de la course au gigantisme. Il est grand temps de mettre un terme à ce dumping écologique et social en favorisant un élevage plus respectueux du bien-être animal, des écosystèmes et des éleveurs eux-mêmes.