#COP21 : Ce qui serait « historique », ce serait d’agir plutôt que discourir !
Communiqués de presseEcrit dans un langage onusien, l’Accord de Paris pourrait être considéré comme [historique,]* [pas à la hauteur,] [inutile mais un peu historique quand même,] [p’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non,] [historique du moment qu’on peut continuer à vendre du pétrole]…
* les délégations des 195 nations représentées négocieront l’adjectif le plus approprié à la COP46
Alors que la COP21 s’est clos sur un accord validé par les 195 délégations du monde entier, l’heure n’est pas aux satisfécits mais à l’urgence climatique. L’évidence voudrait que nul ne puisse croire que nous éviterons le chaos climatique avec des mots.
Habituée aux facilités permises par les écritures diplomatiques et autres périphrases sans lendemain, Agir pour l’Environnement attend, avant de se réjouir trop vite, que les responsables politiques prennent de véritables décisions ayant une incidence réelle sur les émissions de gaz à effet de serre. Étonnamment, les responsables politiques sont ainsi passés maître dans l’art de revêtir les habits du géant vert sans pour autant penser à infléchir les politiques qui nous ont menées aux chaos climatiques.
« Penser globalement, certes mais agir localement », tel devrait être la ligne de conduite du gouvernement. François Hollande doit donc rapidement renoncer à tous les projets contres-climatiques au premier rang desquels l’aéroport de Notre-Dame des Landes et le plan de relance autoroutier. A défaut, l’accord de Paris demeurera un vulgaire bout de papier qui aura soulevé l’espoir, entretenu l’illusion et renoncé à l’essentiel.
Agir pour l’Environnement demande au chef de l’État de modifier la Constitution française afin d’y introduire une règle d’or climatique afin de mettre la France sur la voie de la neutralité carbone. Cette règle d’or climatique doit conduire les responsables politiques à privilégier l’intégrité climatique en amont de toute décision, qu’elle soit locale, régionale, nationale ou internationale.