Une deuxième Réserve de Biodiversité créée en Loire-Atlantique, à Missillac (44)

Le département de la Loire-Atlantique (44) accueille sa deuxième Réserve de Biodiversité, grâce à la signature d'une Obligation Réelle Environnementale (ORE). Située à Missillac, au lieu-dit La Noé, cette parcelle de 3 700 m² se compose d’un jardin potager, d’un parcours en libre accès pour les poules, d’un bois et d’une zone humide traversée par le ruisseau de la Noé, pré-canal du marais de Brière.

Convaincus de l’importance de protéger la biodiversité, Stéphane et Corinne, les propriétaires, souhaitent faire de cette démarche un exemple inspirant pour leur entourage. Ils espèrent ainsi encourager d'autres initiatives similaires, dans un contexte où l’artificialisation des sols progresse.

Des pratiques durables pour un effet "îlot"

Depuis plusieurs années, Stéphane et sa famille adoptent des pratiques favorables à l’accueil de la biodiversité sur leur terrain :

• jardin et potager cultivés selon les principes de l’agriculture biologique,
• fauche tardive,
• tonte partielle,
• et libre évolution sur près des deux tiers de la parcelle.

Leur vigilance va jusqu’aux détails : des abreuvoirs pour les oiseaux, qui pourraient se transformer en pièges pour les insectes, sont équipés de systèmes anti-noyades. Ils veillent également à maintenir un approvisionnement en eau, en particulier pendant les périodes estivales. Par ailleurs, une butte composée de « déchets » verts, tels que de petits branchages et de la verdure diverse, est entretenue et sert de refuge pour de nombreux organismes.

Système automatique high tech pour éviter les noyades d'insectes

Ces gestes simples et durables ont rapidement porté leurs fruits : des fleurs, dont « on ignorait la présence jusqu’à repousser la tonte au maximum », ont fait leur apparition, tandis que la population d’insectes et les espèces qui s’en nourrissent – comme les chauves-souris murines et les hirondelles – augmentent.

Sanctuarisation par l’ORE

Le contrat d’ORE protège désormais ces bonnes pratiques et prévoit :

• l’interdiction de construire ou d’artificialiser les sols,
• l’interdiction des sources lumineuses, pour éviter la pollution lumineuse,
• la conservation des zones humides,
• la préservation des arbres, avec des élagages limités aux périodes hors nidification,
• et la limitation des circulations hors des chemins dédiés.

Agir pour l’environnement, co-signataire de l’ORE, veille au respect de ces engagements pour toute la durée du contrat, soit 99 ans, et ce, quel que soit le propriétaire.