Stop au SarkoChaud !

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Chaud devant ! Le SarkoChaud est de retour ! Plus cynique que jamais parce que "l'environnement, ça commence à bien faire"

Par Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’Environnement

Mois après mois, des records de température sont battus. Tous les indicateurs sont au rouge. Malgré les conférences onusiennes, malgré les déclarations politiques, malgré les rapports scientifiques, le réchauffement climatique butte sur l’attentisme d’une classe politique pétrifiée par les enjeux.

Avec un art consommé du timing, c’est le moment qu’a choisi un ancien président de la République (et qui souhaite manifestement le redevenir…) pour nier la responsabilité humaine de ce dérèglement climatique. De fait, le problème n’est pas tant qu’un sous-clone de Georges Bush cherche à entretenir le doute mais bel et bien le fait que pour gagner une primaire chez Les Républicains, il faille aujourd’hui surjouer les « climato-sceptiques ». Cette déclaration tonitruante de Nicolas Sarkozy doit être lue comme le symptôme d’un corps électoral en surchauffe…

Quand un Nicolas Sarkozy ose affirmer « qu’il faut être arrogant comme l’homme pour penser que c’est nous qui avons changé le climat », il faut avant tout y déceler une volonté d’apparaître comme l’incarnation d’un homme « antisystème » ! Bref, pour Nicolas Sarkozy, pour faire un bon candidat de Les Républicains, la terre est plate et le soleil se lève à l’ouest… Inutile de dire que l’image que se fait l’ancien chef de l’Etat de ses électeurs potentiels n’est pas très flatteuse…

Cette primaire n’a jamais aussi mal porté son nom ! En effet, même un enfant scolarisé en primaire est mieux doté en humanité qu’un prétendant aux fonctions suprêmes ! La primaire n’est pas une cour d’école où chacun peut dire et faire n’importe quoi. La responsabilité d’un homme politique est de ne pas insinuer le doute là où il n’y en a pas.

L’enjeu climatique est tel que nous n’avons plus le droit de perdre un temps précieux en vaines polémiques stériles. Le chaos climatique à venir nous oblige à peser nos mots et ne pas sombrer dans un « chaud » médiatique indigne d’un ancien président de la République !