Après des semaines de tension extrême et une féroce répression
policière qui ont abouti à la mort d'un jeune botaniste non violent, la
ministre de l'Ecologie a réuni les opposants et promoteurs du barrage de
Sivens.
Pliant une nouvelle fois l'échine face aux lobbies agricoles
productivistes, Ségolène Royal a annoncé qu'un ouvrage se ferait, bien
loin de l'abandon réclamé par les mouvements et citoyens engagés dans
cette lutte. Pire, elle a demandé aux opposants d'évacuer la zone prévue
pour accueillir ce barrage dédié à l'irrigation du maïs, symbole d’un
modèle agricole dépassé.
Alors même que deux experts indépendants, missionnés par la
ministre, ont conclu à l'inanité de ce projet surdimensionné et coûteux,
il apparaît une nouvelle fois que le caprice et les intérêts croisés
d'élus locaux, dépositaires d'une légitimité élective de moins en moins
représentative, ont été accueillis favorablement par Ségolène Royal.
Nous regrettons ce jusqu'auboutisme qui risque d'entretenir les
tensions et nous sommes atterrés par cette incapacité à tenir tête aux
lobbies qu'ils soient agricoles ou routiers. Comme nous sommes attérrés
par la provocation de Manuel Valls, premier ministre, qui a réaffirmé « la détermination de l'Etat » à
voir le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes réalisé dès la fin
des recours ! Comme si ces recours n'étaient qu'une formalité
administrative !
Nous n'accepterons jamais que la loi du plus fort puisse
accompagner ce patient travail de destruction des écosystèmes. Face aux
menaces et brutalités policières, nous ne lâcherons pas et nous appelons
à amplifier la mobilisation à Sivens, à Notre Dame des Landes et
ailleurs.
Signataires : Agir pour l'Environnement, Les Amis de la Terre, Attac France, Solidaires
A Sivens, à Notre-Dame-des-Landes et ailleurs, nous ne lâcherons pas
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