Renouvelables : vers une éclipse solaire ?

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La France est le seul pays européen à ne pas avoir respecté ses objectifs en matière d’énergies renouvelables, alors même que 12 pays européens produisent déjà plus de 50% de leur électricité à partir du solaire et de l’éolien.

Face à ce retard, le gouvernement sortant a lancé une consultation estivale relative à un projet de décret visant à reporter de deux ans l’obligation de solarisation des parcs de stationnement extérieurs d’une superficie égale ou supérieure à 10 000 m2.

Avec ce décret, le président de la République illustre une nouvelle fois son manque d’ambition pour le développement d’une stratégie basée sur les énergies renouvelables. Il est évident que le nucléaire est privilégié, sans véritable débat public digne de ce nom, nous enfermant pour les prochaines décennies dans la construction d'au moins six nouveaux réacteurs EPR2, coûtant approximativement 60 milliards d’euros.

Mobilisons-nous dès maintenant et avant le 11 août contre le report de l’obligation d’installation de panneaux solaires sur les parkings de plus de 10 000 m².


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Je souhaite exprimer mon avis défavorable concernant le projet de décret relatif aux caractéristiques des panneaux photovoltaïques permettant un report de l’échéance de l’obligation de solarisation faite aux parcs de stationnement extérieurs d’une superficie égale ou supérieure à 10 000 m2.

Bien que ce projet de décret vise à concilier les objectifs de performance environnementale et de réindustrialisation verte, le report de l’échéance pour l'installation des panneaux photovoltaïques risque de compromettre notre transition énergétique. En autorisant des délais supplémentaires jusqu'en juillet 2028, ce décret pourrait ralentir l'adoption rapide et nécessaire des énergies renouvelables, retardant ainsi les bénéfices environnementaux attendus. Les exigences élevées en termes de performance, de soutenabilité et de résilience, bien qu'ambitieuses, ajoutent une couche de complexité qui pourrait décourager les exploitants, en particulier les petites et moyennes entreprises, en augmentant leurs coûts et les démarches administratives.

Par ailleurs, dans le contexte des investissements colossaux dans le secteur de l'énergie, il est important de noter que les nouveaux réacteurs EPR2 français nécessiteront un minimum de 60 milliards d'euros pour la construction de seulement six réacteurs. Cet engagement financier massif contraste fortement avec les opportunités de déploiement plus immédiat et potentiellement plus rentable des panneaux photovoltaïques.

Au lieu de retarder ces projets, il serait plus judicieux d'accélérer leur mise en œuvre pour diversifier et sécuriser notre mix énergétique tout en répondant aux impératifs de la transition écologique. En somme, plutôt que d'encourager une adoption rapide et généralisée des solutions solaires, ce décret pourrait paradoxalement freiner l'élan nécessaire pour atteindre nos objectifs climatiques et énergétiques.

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