Réserves De Biodiversité

Agir pour l'Environnement lance une grande campagne Ulule pour des financer des Réserves de Biodiversité dans toute la France. 

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Vous &ecirc;tes propri&eacute;taire ou locataire, vous habitez &agrave; la ville ou &agrave; la campagne, vous disposez d&rsquo;un jardin, identifiez un espace petit ou grand. Un espace naturel pr&eacute;serv&eacute; de la lumi&egrave;re artificielle, &eacute;loign&eacute; de tout &eacute;pandage de pesticides ou engrais chimiques.
Ne tondez plus, ne fauchez plus, ne taillez pas. La nature reprend ses droits. Il n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; aussi simple d&rsquo;agir pour l&rsquo;environnement. Vous aussi <a href="https://geophoto.agirpourlenvironnement.org/ilotdenature/" target="_blank" rel="noopener">cr&eacute;ez et identifiez votre &Icirc;lot de nature</a> et recevez r&eacute;guli&egrave;rement des conseils&hellip; pour ne rien faire !
<h2>Ne rien faire en 10 &eacute;tapes</h2>
<ol data-editing-info="{&quot;orderedStyleType&quot;:1,&quot;unorderedStyleType&quot;:1}">
<li>Tu proscriras pesticides, engrais et produits chimiques. &nbsp;</li>
<li>Tu excluras la tonte de l&rsquo;herbe, l&rsquo;arrachage des haies, la taille des arbres. &nbsp;</li>
<li>Tu emp&ecirc;cheras que ton &Icirc;lot de nature soit artificialis&eacute;, b&eacute;tonn&eacute;, bitum&eacute;&hellip;&nbsp;</li>
<li>Tu pr&eacute;serveras les sols&nbsp;: pas de labour, de culture, de p&acirc;turage. &nbsp;</li>
<li>Tu ne feras aucun pr&eacute;l&egrave;vement (fruits, fleurs, champignons...). &nbsp;</li>
<li>Tu ne chasseras pas et respecteras le vivant sous toutes ses formes. &nbsp;</li>
<li>Tu feras la part belle &agrave; l&rsquo;obscurit&eacute; en emp&ecirc;chant la pollution lumineuse. &nbsp;</li>
<li>Tu excluras tout passage d&rsquo;engins motoris&eacute;s. &nbsp;</li>
<li>Tu tol&eacute;reras les usages r&eacute;cr&eacute;atifs de la nature en t&rsquo;assurant de n&rsquo;avoir aucun impact.&nbsp;&nbsp;</li>
<li>Tu interdiras les d&eacute;p&ocirc;ts de d&eacute;chets et les feux.</li>
</ol>
<a href="https://geophoto.agirpourlenvironnement.org/ilotdenature/" target="_blank" rel="noopener"><img src="https://apeorg.directus.app/assets/bc01c3b9-c82e-4c2c-8dd4-9b79c0053b19.png?width=1920&amp;height=250" alt="Je cr&eacute;e mon &Icirc;lot de nature"></a>

Ensemble, créons des Îlots de nature

Paris, le 14 novembre 2024
Le 17 d&eacute;cembre, le S&eacute;nat examinera une proposition de loi visant &agrave; d&eacute;manteler la plupart des dispositions qui pr&eacute;servent l'environnement dans les pratiques agricoles : r&eacute;-autorisation des pesticides n&eacute;onicotino&iuml;des, agrandissement facilit&eacute; pour les &eacute;levages industriels, creusement massif de m&eacute;gabassines d'irrigation&hellip; Pire qu'une r&eacute;gression, ce texte constitue un v&eacute;ritable sabotage de l'agriculture de demain, dans une logique obscurantiste et suicidaire.
&Agrave; la premi&egrave;re lecture, la proposition de loi port&eacute;e par les s&eacute;nateurs Duplomb et Menonville semble &ecirc;tre une farce, tant elle caricature ce que l'agriculture industrielle peut imaginer de pire :
<ul>
<li>
r&eacute;-autorisation des pesticides n&eacute;onicotino&iuml;des n'ayant pas encore fait l'objet d'une interdiction europ&eacute;enne globale, tel l'ac&eacute;tamipride pourtant identifi&eacute; comme ultra-toxique,
</li>
<li>
possibilit&eacute; donn&eacute;e au ministre de l'agriculture de ne pas suivre les avis de l'Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire (ANSES) sur la dangerosit&eacute; des pesticides,
</li>
<li>
rehaussement des seuils en-de&ccedil;&agrave; desquels un &eacute;levage industriel peut s'agrandir sans r&eacute;aliser d'&eacute;valuation environnementale, ni d'enqu&ecirc;te publique (pourtant d&eacute;j&agrave; relev&eacute;s en juin 2024 !),
</li>
<li>
r&eacute;duction de la proc&eacute;dure de consultation du public,
</li>
<li>
soutien &agrave; la construction de m&eacute;gabassines d'irrigation au profit des agromanagers industriels,
</li>
<li>
renforcement du lobby agricole dans les instance de gestion de l'eau,
</li>
<li>
r&eacute;duction des zones humides prot&eacute;g&eacute;es (par modification des crit&egrave;res d'&eacute;ligibilit&eacute;).
</li>
</ul>
Ces propositions r&eacute;trogrades sont doublement dramatiques. D'abord parce qu'elles conduiraient &agrave; un saccage acc&eacute;l&eacute;r&eacute; de la biodiversit&eacute; (pesticides), du climat (&eacute;levages industriels) et des ressources (irrigation), ce qui repr&eacute;sente d&eacute;j&agrave; un &laquo;&nbsp;bingo&nbsp;&raquo; &eacute;cocidaire rarement atteint dans un simple texte l&eacute;gislatif. Ensuite parce qu'elles conduiraient &agrave; saper tous les efforts r&eacute;alis&eacute;s par les agriculteurs depuis des ann&eacute;es pour transformer leurs pratiques dans le sens de l'agro&eacute;cologie.
Ce texte est une gifle donn&eacute;e &agrave; tou&middot;te&middot;s les paysan&middot;ne&middot;s qui ont engag&eacute; leur ferme dans de nouvelles pratiques, et mettra en outre tous les autres encore plus en danger&nbsp;! Une agriculture gourmande en pesticides se suicide &agrave; petit feu, en d&eacute;truisant les &eacute;cosyst&egrave;mes dont elle d&eacute;pend &agrave; long terme. Une agriculture sous perfusion d'irrigation accro&icirc;t sa fragilit&eacute; face au d&eacute;r&egrave;glement climatique, qu'elle nie grossi&egrave;rement au lieu de s'y adapter. Des &eacute;levages de plus en plus concentrationnaires sont &agrave; la fois de moins en moins soutenables pour l'opinion publique et de plus en plus d&eacute;pendants des march&eacute;s internationaux, donc &agrave; la merci des crises agro-alimentaires et g&eacute;opolitiques.
Cette proposition de loi n'est pas seulement une forfaiture environnementale. Elle accule les paysans dans une impasse et place l'agriculture fran&ccedil;aise dans une situation d'extr&ecirc;me fragilit&eacute; et d'extr&ecirc;me danger. Les seuls gagnants seront les actionnaires des multinationales et des groupes agro-industriels. Une fois de plus, paysan&middot;ne&middot;s et environnement sont sacrifi&eacute;&middot;e&middot;s au profit de quelques privil&eacute;gi&eacute;s.
<h2>Contacts Presse</h2>
<ul>
<li>Jacques CAPLAT I&nbsp;Coordinateur des campagnes agriculture et alimentation chez Agir pour l'environnement</li>
<li>St&eacute;phen KERCKHOVE I Directeur g&eacute;n&eacute;ral d'Agir pour l'environnement</li>
</ul>

L'agriculture a besoin d'écosystèmes stables, pas de pesticides !

Tribune de <a href="https://twitter.com/Skerckhove">Stéphen Kerckhove</a>, délégué
général d'Agir pour l'EnvironnementIl n'y a pas de mots pour exprimer la
douleur d'une famille meurtrie par la mort d'un enfant. De violences
en souffrances, le décès d'un manifestant doit déboucher sur le
silence de tous. Recueillement qui doit précéder une véritable
réflexion sur les déterminants qui ont conduit à ce drame.

L'usage d'une grenade offensive ayant
entrainé la mort d'un jeune homme de 21 ans n'est pas une bavure
mais le fruit d'une tension auto-entretenue visant à dissuader
celles et ceux qui s'opposent à l'un de ces trop nombreux grands
projets inutiles et imposés. Depuis plusieurs semaines, la violence
policière fait écho à une mobilisation citoyenne de plus en plus
déterminée et radicale. Chacun pouvait mesurer les risques
engendrés par une telle situation mais personne n'a pu, voulu ou osé
rechercher une solution amiable. Pour certains élus locaux, les délices de la confrontation, la volonté
d'en découdre et de ne pas «&#160;perdre la face&#160;» ont ainsi
été privilégiés.Cette cristallisation est le symptôme
d'une démocratie malade. Ce drame révèle une chose : en cas de
conflit, il n'existe pas de cadre démocratique permettant une
expression apaisée des oppositions. Dépositaires d'une
légitimité élective de moins en mois représentative, les élus se
sont enfermés dans le respect scrupuleux d'outils (enquête
publique, déclaration publique, débat public...) qui ne répondent
plus aux nécessités du moment. Par facilité, élus locaux
et adeptes d'une gouvernance instrumentale se plient aux contraintes
d'une démocratie factice. Au terme de ce jeu de dupes, ces projets
contestés sont imposés et conduisent à ces boutons de fièvre
démocratique. Faute d'être entendue, la contestation force la voix.La Commission Nationale du Débat
Public doit jouer un rôle de médiateur. Petits et grands projets
doivent pouvoir faire l'objet d'un échange démocratique où le jeu
de postures laisserait place au débat. Reste que de trop nombreux
exemples ont entamé la confiance que l'on pouvait avoir en ces
outils éminemment démocratiques. Le recours à cette commission ne
peut tenir lieu de passage obligé. Le débat doit être le théâtre
d'une confrontation respectueuse, d'une écoute réciproque et d'un
respect mutuel. L'honnêteté doit présider à l'organisation de ces
débats; au risque de conduire à ces violences qui ne sont que la
conséquence d'une malfaçon démocratique.A Sivens, comme à Notre-Dame des
Landes, à Drucat, à Nonant le Pin et dans des dizaines d'autres
lieux en France, une alerte citoyenne doit pouvoir suspendre un
projet afin que de nouvelles expertises puissent être menées. Face
à la brutalité de certaines décisions prises par des élus trop
sûrs d'eux-même, il y a lieu de restaurer la confiance en nos
institutions et réintroduire de la rationalité et de l'objectivité
dans la décision publique.Dans le Tarn, le recours à deux
experts indépendants missionnés pour évaluer le bien-fondé du
projet de barrage a conduit les élus locaux à accélérer la
destruction de la zone humide. Ce passage en force est révélateur
d'une volonté de fonder la décision politique sur une base
contestable et contestée. Au lieu de tenter d'objectiver la
controverse, le président du Conseil général du Tarn a voulu
ériger le caprice d'enfants gâtés de la démocratie en mode de
gouvernance.Or, ce jusqu'au boutisme conduit la
mobilisation citoyenne à se radicaliser, justifiant en retour
l'usage d'une force, qui, pour être «&#160;légale&#160;», n'en
reste pas moins meurtrière et illégitime.Au regard des très nombreux projets
d'aménagement contestés, il y a urgence à redéfinir le cadre
démocratique et sortir par le haut de conflits, qui sans médiation,
conduisent à la violence et aux larmes.

#Sivens : Des armes et des larmes...

C'est un trou de verdure où chante une rivière Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. (Arthur Rimbaud, Le Dormeur du val, octobre 1870) <a class="_58cn" href="https://www.facebook.com/hashtag/hommage%C3%A0r%C3%A9mifraisse"></a>

#Sivens #hommageàRémiFraisse

EDITO // I have a dream...Le
constat est sans appel&#160;: notre planète va mal, le climat se
dérègle, les écosystèmes s’effondrent. Nous courons à notre
perte si nous ne renonçons pas à ce modèle «&#160;destructiviste&#160;»
qui s’affranchit ouvertement des limites écologiques.Face
à cette accumulation de menaces, certains seront tentés par le
confort de la politique de l’autruche, d’autres par la volonté
d’en profiter jusqu’à la lie avant qu’il ne soit trop tard. Le
mal de terre sera à la hauteur de cette orgie consumériste&#160;!Pour
notre part, nous avons choisi de regarder en face ce monde incertain
où tout est encore possible&#160;: le pire ou le meilleur. Mais au
pessimisme de la situation, nous préférons l’optimisme de la
volonté. Car pour nous, pour nos enfants, pour celles et ceux qui
n’ont pas les moyens d’agir et qui subiront le déterminisme
écologique, nous avons le devoir de nous mettre en mouvement pour
échapper à ce sinistre destin et lui préférer un avenir à
construire.Par
centaines, par milliers, des alternatives locales naissent. Cette
éclosion soudaine est la preuve vivante que d’autres mondes sont
nécessaires&#160;et possibles&#160;; que d’autres modèles que la
compétition à outrance et la morgue d’une oligarchie repue de
trop plein de vide peuvent voir le jour&#160;; qu’in
fine,
la résignation ne sera jamais de ce monde&#160;!Cette
transition citoyenne, vivifiante et créative, nous redonne espoir.
En ayant trait à l’alimentation, au foncier agricole, à
l’énergie, à l’épargne solidaire, à notre façon d’être
ensemble, elle redonne du sens à l’action politique, trop
longtemps monopolisée par quelques structures vieillissantes.Tout
l’enjeu réside désormais dans notre aptitude à tourner
définitivement la page des recettes toutes faites influencées par
ce prêchi-prêcha néolibéral indigeste qui nous pourrit la vie
depuis quatre décennies.L’urgence
écologique ne peut nous conduire au défaitisme. Ce monde en sursis,
nous pouvons le changer modestement mais avec ténacité, avec
appréhension mais également avec la joie de celles et ceux qui
créent, vivent et renoncent à subir le cours des choses. Nous
quittons un monde de menaces pour embrasser, ici et maintenant, une
nouvelle utopie concrète faite de diversité, de respect et de
fraternité.Cette
utopie se dessine à petits traits par l’action individuelle et à
grands coups de pinceau via la mobilisation citoyenne. Depuis près
de 20 ans, Agir pour l'Environnement tente d’articuler les
aspirations personnelles et les besoins collectifs, la dénonciation
et les propositions, les coups de gueule et les clins d’œil
sarcastiques. Les pages qui suivent vous donneront l’occasion de
découvrir un large éventail de l’œuvre de Red!, dessinateur tout
à la fois empreint d’une ironie féroce et mu par une humanité
indéfectible. Chaque illustration contribue modestement à un éveil
des consciences&#160;; avec le sourire mais sans renoncer à l’esprit
de lutte qui doit présider au changement que nous appelons de nos
vœux&#160;!Stéphen
Kerckhove, délégué
général d’Agir pour l'Environnement<a href="http://fr.ulule.com/mal-de-terre/"></a><a href="http://fr.ulule.com/mal-de-terre/">Aidez-nous à financer "MaldeTerre, l'abécédaire illustré des luttes environnementales" en faisant un don sur Ulule</a><a href="https://www.youtube.com/watch?v=2Cvjg-dzOyE"> Visionnez </a>un aperçu de MaldeTerre

MaldeTerre, l'abécédaire illustré des luttes environnementales

I HAVE A DREAM.... // L'édito de Mal deTerre, l'abécédaire illustré des luttes environnementales

QUESTION n°1 / Alors que durant 
plus de 30 ans, les responsables politiques n'ont eu de cesse d'adapter la ville 
à la voiture, vous écrivez qu'il faut désormais "penser la voiture au lieu de la 
subir". Qu'entendez-vous pas là ?La voiture s’est imposée dans 
l’imaginaire et dans notre quotidien comme le seul moyen de transport efficace 
et confortable. Elle a permis de faire de la mobilité une valeur, puisque, bien 
avant la « démocratisation » des transports en avion, elle a mis à la portée 
d’une majorité de bourses des déplacements longs, rapides et fréquents. Quand la 
voiture a commencé à s’imposer, en particulier dans les campagnes, elle servait 
à se rendre au marché, à la ville, elle avait une fonction utilitaire, une fois 
par semaine au mieux. Elle permettait de désenclaver les territoires en créant 
les conditions de leur appropriation. Mais cela se situait encore à l’échelle 
d’un pays ou d’un département. L’éventuel voyage de vacances n’avait lieu qu’une 
fois par an. L’automobile contemporaine a 
prolongé cette dynamique, mais a considérablement transformé notre rapport à la 
géographie. Effectivement, la ville et plus généralement les espaces habités ont 
été adaptés à la voiture, et la mobilité l’a emporté sur les racines. On a créé 
et on continue de créer des autoroutes qui coûtent des milliards d’euros (comme 
des lignes de train à grande vitesse) pour favoriser cette mobilité et faire en 
sorte que plus de gens se déplacent davantage, plus souvent et plus loin. 
On ne peut plus se passer de 
notre voiture, pour des raisons utilitaires (étalement urbain, séparation des 
zones d’habitation, de travail et de consommation) mais aussi imaginaires. Ne 
pas être mobile, c’est au même titre que ne pas être joignable, être victime 
d’un grave handicap réel et symbolique. « Penser la voiture au lieu de 
la subir » signifie que, au moment où les conséquences du réchauffement 
climatiques apparaissent comme devant être catastrophiques, il convient de ne 
plus être naïf, en faisant comme s’il était possible que tout continue comme 
avant. La voiture a été au cœur de la société de consommation, on s’en est gavé 
jusqu’à accepter qu’il y ait 10 000 morts sur les routes par an, que notre 
environnement soit considérablement dégradé, de s’endetter pour en posséder une. 
Nous expérimentons aujourd’hui le « retour du refoulé », la gueule de bois, nous 
percevons que la voiture et les modes de vie qu’elle détermine ne sont pas 
innocents. Nous pouvons détourner le regard et subir la voiture ou nous pouvons 
préférer la pensée et prendre notre destin en mains. Des signes positifs 
existent qui vont dans ce sens, même si le Mondial de l’automobile nous rappelle 
chaque année qu’aucun changement ne se fera simplement.QUESTION n°2 // Dans votre 
ouvrage, vous indiquez que "l'automobile a fait disparaître les lieux au profit 
d'une uniformité des territoires reliés par les routes". N'y a-t-il pas un côté 
rassurant, pour l'automobiliste, à quitter un lieu connu pour rejoindre un lieu 
inconnu mais identique du point de vue de la physionomie ? N'est-ce pas ce qu'on 
appelle "la globalisation" ?Je n’ai pas eu pour intention de 
faire l’éloge de l’enclavement, du retour au passé. La voiture a des bénéfices 
incontestables. Bien sûr qu’il est rassurant de se sentir, partout où l’on va, 
en terrain connu. Comment ne pas désirer bénéficier de tous les services 
d’urgence qui peuvent être partout en quelques minutes et sauver des vies ? Mais 
l’uniformisation des territoires, la « globalisation » est un projet politique 
et économique dont l’objectif n’est pas seulement pratique. La prétention à 
dominer la nature participe du projet capitaliste d’appropriation des richesses 
naturelles et humaines. Relier tous les points de l’espace (enfin pas tous quand 
même !) par l’automobile, c’est développer la consommation, c’est intégrer le 
maximum de personnes à l’appareil productif du « compromis fordiste » (le 
capitalisme est qualifié ici par l’industrie automobile), c’est éviter le 
renfermement sur soi et les modèles alternatifs à la mobilité universelle. Le 
monde paysan a disparu avec l’agriculture, les espaces naturels ont été intégrés 
dans le tourisme de masse. En faisant disparaître ou en reléguant dans l’ombre 
l’inconnu ou le mal-connu, l’automobile a contribué à uniformiser nos modes de 
vie et à nous priver d’une part de notre liberté, au point de nous en faire 
perdre jusqu’à l’idée : le plaisir de la lenteur, de rythmes de vie permettant 
d’observer et de se reposer. Il ne s’agit pas là non plus d’idéaliser le passé, 
chaque époque connaît ses limites et ses aliénations. Mais justement, nous avons 
les nôtres. QUESTION n°3 /// L'automobile, 
tant du point de vue économique que psychologique a acquis une place 
prédominante dans notre imaginaire collectif ? Est-il possible de la remettre à 
sa place, de la critiquer en tant que simple outil de mobilité 
?Nous voyons que nous ne sommes 
guère maîtres de notre vie à l’échelon individuel. « Remettre à sa place 
l’automobile », c’est un projet politique. C’est la conscience des gains d’une 
sortie partielle de l’automobile, couplée à l’expérience des coûts de toute 
nature de la « civilisation automobile », qui nous permettra de nous en libérer 
ou du moins de ne plus en être esclave. Comme pour d’autres objets de 
consommation courante (télévision, téléphone portable), l’usage a cédé 
rapidement la place à la dépendance. On ne conduit plus aujourd’hui seulement 
pour des raisons utilitaires, mais pour conduire, pour se déplacer et ne pas 
rester en place. Il est difficile de se libérer d’une dépendance, mais il 
convient, et c’est le rôle d’une démocratie, de choisir collectivement. Le 
calcul des coûts et des bénéfices devrait rendre possible de faire reculer le 
« tout automobile ». Même si nous n’en sommes qu’au balbutiement, s’impose 
progressivement auprès de beaucoup de gens, et pas seulement dans les quartiers 
bo-bos des centres villes gentrifiés, l’idée que l’automobile contribue à 
dégrader nos vies. <style>
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w\:* {behavior:url(#default#VML);}
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</style><style>

</style>

Trois questions @ Florent Bussy, auteur du livre "Critique de la raison automobile"

<div>Le constat est sans 
appel : notre planète va mal, le climat se dérègle, les écosystèmes 
s’effondrent. Nous courrons à notre perte si nous ne renonçons pas à ce modèle « 
destructiviste » qui s’affranchit ouvertement des limites 
écologiques. Face à cette accumulation de menaces, certains seront tentés 
par le confort de la politique de l’autruche, d’autres par la volonté d’en 
profiter jusqu’à la lie avant qu’il ne soit trop tard. Le "mal de terre" sera à 
la hauteur de cette orgie consumériste ! A contrario, nous avons choisi 
de regarder en face ce monde incertain où tout est encore possible : le pire ou 
le meilleur. Comme le veut la formule consacrée, "au pessimisme de la situation, 
nous lui préférons l’optimisme de la volonté". Car pour nous, pour nos enfants, 
pour celles et ceux qui n’ont pas les moyens d’agir et qui subiront le 
déterminisme écologique, nous avons le devoir de nous mettre en mouvement pour 
échapper à ce sinistre destin et lui préférer un avenir à construire. Par 
centaines, par milliers, des alternatives locales naissent. Cette éclosion 
soudaine est la preuve vivante que d’autres mondes sont nécessaires et possibles 
; que d’autres modèles que la compétition à outrance et la morgue d’une 
oligarchie repue de « trop plein de vide » peuvent voir le jour ; qu’in fine, la 
résignation ne sera jamais de ce monde ! Cette transition citoyenne, 
vivifiante et créative, nous redonne espoir. En ayant trait à l’alimentation, au 
foncier agricole, à l’énergie, à l’épargne solidaire, à notre façon d’être 
ensemble, elle redonne du sens à l’action politique, trop longtemps monopolisée 
par quelques structures vieillissantes. Tout l’enjeu réside désormais 
dans notre aptitude à tourner définitivement la page des recettes toutes faites 
influencées par ce prêchiprêcha néolibéral indigeste qui nous pourrit la vie 
depuis quatre décennies. L’urgence écologique ne peut nous conduire au 
défaitisme. Monde en sursis, nous pouvons le changer modestement mais avec 
ténacité, avec appréhension mais également avec la joie de celles et ceux qui 
créent, vivent et renoncent à subir le cours des choses. Nous quittons un monde 
en sursis pour embrasser, ici et maintenant, une nouvelle utopie concrète faite 
de diversité, de respect et de fraternité. Modestement, pierre après 
pierre, à titre personnel mais aussi au travers de nos engagements collectifs, 
nous agissons pour éveiller les consciences ; avec le sourire mais sans renoncer 
à l’esprit de lutte qui doit présider au changement que nous appelons de nos 
vœux ! Le 27 septembre prochain, les acteurs de la transition organisent 
une journée de la transition. Plusieurs dizaines d'actions sont d'ores et déjà 
planifiées en France. Pour connaître l'évènement organisé près de chez vous, 
vous pouvez consulter le site <a href="www.moicitoyen.org">www.moicitoyen.org</a> Tribune de <a href="https://twitter.com/Skerckhove">Stéphen Kerckhove</a>, délégué général d'Agir pour l'Environnement</div>

Le 27 septembre, c'est la journée de la transition

Le 27 septembre, c'est la journée de la transition organisée par @transitioncit

Alors que la controverse entourant le projet de
ferme-usine des 1000 vaches bat son plein, la question de la collecte et de
l'utilisation du lait issu de cette installation industrielle mérite qu'on s'y
arrête.Au regard des conditions d'élevage concentrationnaires,
de l'institutionnalisation du mal-être animal, de la généralisation de
traitements antibiotiques préventifs et d'alimentation pour bétail composée
pour une large part de soja OGM, la traçabilité du lait ne peut être une option
mais une nécessité.Or, un grand flou entoure manifestement la société qui a
accepté de blanchir ce lait via des filiales opaques. Saisie par Agir pour
l'Environnement, Senoble International a démenti être la société écoulant ce
lait contesté. <a href="http://www.agirpourlenvironnement.org/communiques-presse/ferme-usine-des-1000vaches-reponse-de-senoble-international-3828" title="Réponse de Marc Senoble, président de Senoble International">Dans un courrier adressé à l'association</a>, le PDG de cette
entreprise, laisse néanmoins planer le doute en indiquant qu'en ce qui concerne
«&#160;les marques distributeurs, mon groupe n'est pas décisionnaire sur le
sujet, n'étant que minoritaire au sein de la filiale Senagral qui les fabrique&#160;».
Marc Senoble ajoute que «&#160;c'est le groupe Agrial qui est majoritaire et
qui a la maîtrise opérationnelle de la collecte de Senagral&#160;». La filiale
Senagral, dont Senoble est actionnaire «&#160;minoritaire&#160;» à hauteur de
49,51%, pourrait de fait ne pas être totalement étranger à l'écoulement de ce
le lait des 1000vaches et ainsi se retrouver sur les étals des supermarchés via
les marques distributeurs. "A l'insu de son plein gré", le groupe Senoble écoulerait-il le lait des 1000vaches ? La question est posée.La sincérité de la société Senoble peut d'autant plus
être mise en doute que la collecte de la première traite du lait de cette
ferme-usine a été réalisée par un camion «&#160;banalisé&#160;» aux couleurs de
l'ancien logo de la société Senoble...Même si les produits de la marque Senoble ne sont pas
fabriqués directement avec du lait de la ferme-usine des 1000vaches, le groupe
Senoble, via l'une de ses filiales, semble bien profiter de ce lait contesté.
Les consommateurs sauront donc en tirer tous les enseignements et agir en
acteur responsable et éclairé.Aidez-nous à obtenir l'abandon de la ferme-usine des 1000vaches : <a title="Adhérez à Agir pour l'Environnement" href="http://www.agirpourlenvironnement.org/adherer">http://www.agirpourlenvironnement.org/adherer</a>

Actualités

#Sivens : Des armes et des larmes...

#Sivens #hommageàRémiFraisse

I HAVE A DREAM.... // L'édito de Mal deTerre, l'abécédaire illustré des luttes environnementales

Trois questions @ Florent Bussy, auteur du livre "Critique de la raison automobile"

Le 27 septembre, c'est la journée de la transition organisée par @transitioncit

Mais qui blanchit le lait de la ferme-usine des #1000vaches ?

Actualités

#Sivens : Des armes et des larmes...

#Sivens #hommageàRémiFraisse

I HAVE A DREAM.... // L'édito de Mal deTerre, l'abécédaire illustré des luttes environnementales

Trois questions @ Florent Bussy, auteur du livre "Critique de la raison automobile"

Le 27 septembre, c'est la journée de la transition organisée par @transitioncit

Mais qui blanchit le lait de la ferme-usine des #1000vaches ?

Restons mobilisés