Réserves De Biodiversité

Agir pour l'Environnement lance une grande campagne Ulule pour des financer des Réserves de Biodiversité dans toute la France. 

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Vous &ecirc;tes propri&eacute;taire ou locataire, vous habitez &agrave; la ville ou &agrave; la campagne, vous disposez d&rsquo;un jardin, identifiez un espace petit ou grand. Un espace naturel pr&eacute;serv&eacute; de la lumi&egrave;re artificielle, &eacute;loign&eacute; de tout &eacute;pandage de pesticides ou engrais chimiques.
Ne tondez plus, ne fauchez plus, ne taillez pas. La nature reprend ses droits. Il n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; aussi simple d&rsquo;agir pour l&rsquo;environnement. Vous aussi <a href="https://geophoto.agirpourlenvironnement.org/ilotdenature/" target="_blank" rel="noopener">cr&eacute;ez et identifiez votre &Icirc;lot de nature</a> et recevez r&eacute;guli&egrave;rement des conseils&hellip; pour ne rien faire !
<h2>Ne rien faire en 10 &eacute;tapes</h2>
<ol data-editing-info="{&quot;orderedStyleType&quot;:1,&quot;unorderedStyleType&quot;:1}">
<li>Tu proscriras pesticides, engrais et produits chimiques. &nbsp;</li>
<li>Tu excluras la tonte de l&rsquo;herbe, l&rsquo;arrachage des haies, la taille des arbres. &nbsp;</li>
<li>Tu emp&ecirc;cheras que ton &Icirc;lot de nature soit artificialis&eacute;, b&eacute;tonn&eacute;, bitum&eacute;&hellip;&nbsp;</li>
<li>Tu pr&eacute;serveras les sols&nbsp;: pas de labour, de culture, de p&acirc;turage. &nbsp;</li>
<li>Tu ne feras aucun pr&eacute;l&egrave;vement (fruits, fleurs, champignons...). &nbsp;</li>
<li>Tu ne chasseras pas et respecteras le vivant sous toutes ses formes. &nbsp;</li>
<li>Tu feras la part belle &agrave; l&rsquo;obscurit&eacute; en emp&ecirc;chant la pollution lumineuse. &nbsp;</li>
<li>Tu excluras tout passage d&rsquo;engins motoris&eacute;s. &nbsp;</li>
<li>Tu tol&eacute;reras les usages r&eacute;cr&eacute;atifs de la nature en t&rsquo;assurant de n&rsquo;avoir aucun impact.&nbsp;&nbsp;</li>
<li>Tu interdiras les d&eacute;p&ocirc;ts de d&eacute;chets et les feux.</li>
</ol>
<a href="https://geophoto.agirpourlenvironnement.org/ilotdenature/" target="_blank" rel="noopener"><img src="https://apeorg.directus.app/assets/bc01c3b9-c82e-4c2c-8dd4-9b79c0053b19.png?width=1920&amp;height=250" alt="Je cr&eacute;e mon &Icirc;lot de nature"></a>

Ensemble, créons des Îlots de nature

Paris, le 14 novembre 2024
Le 17 d&eacute;cembre, le S&eacute;nat examinera une proposition de loi visant &agrave; d&eacute;manteler la plupart des dispositions qui pr&eacute;servent l'environnement dans les pratiques agricoles : r&eacute;-autorisation des pesticides n&eacute;onicotino&iuml;des, agrandissement facilit&eacute; pour les &eacute;levages industriels, creusement massif de m&eacute;gabassines d'irrigation&hellip; Pire qu'une r&eacute;gression, ce texte constitue un v&eacute;ritable sabotage de l'agriculture de demain, dans une logique obscurantiste et suicidaire.
&Agrave; la premi&egrave;re lecture, la proposition de loi port&eacute;e par les s&eacute;nateurs Duplomb et Menonville semble &ecirc;tre une farce, tant elle caricature ce que l'agriculture industrielle peut imaginer de pire :
<ul>
<li>
r&eacute;-autorisation des pesticides n&eacute;onicotino&iuml;des n'ayant pas encore fait l'objet d'une interdiction europ&eacute;enne globale, tel l'ac&eacute;tamipride pourtant identifi&eacute; comme ultra-toxique,
</li>
<li>
possibilit&eacute; donn&eacute;e au ministre de l'agriculture de ne pas suivre les avis de l'Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire (ANSES) sur la dangerosit&eacute; des pesticides,
</li>
<li>
rehaussement des seuils en-de&ccedil;&agrave; desquels un &eacute;levage industriel peut s'agrandir sans r&eacute;aliser d'&eacute;valuation environnementale, ni d'enqu&ecirc;te publique (pourtant d&eacute;j&agrave; relev&eacute;s en juin 2024 !),
</li>
<li>
r&eacute;duction de la proc&eacute;dure de consultation du public,
</li>
<li>
soutien &agrave; la construction de m&eacute;gabassines d'irrigation au profit des agromanagers industriels,
</li>
<li>
renforcement du lobby agricole dans les instance de gestion de l'eau,
</li>
<li>
r&eacute;duction des zones humides prot&eacute;g&eacute;es (par modification des crit&egrave;res d'&eacute;ligibilit&eacute;).
</li>
</ul>
Ces propositions r&eacute;trogrades sont doublement dramatiques. D'abord parce qu'elles conduiraient &agrave; un saccage acc&eacute;l&eacute;r&eacute; de la biodiversit&eacute; (pesticides), du climat (&eacute;levages industriels) et des ressources (irrigation), ce qui repr&eacute;sente d&eacute;j&agrave; un &laquo;&nbsp;bingo&nbsp;&raquo; &eacute;cocidaire rarement atteint dans un simple texte l&eacute;gislatif. Ensuite parce qu'elles conduiraient &agrave; saper tous les efforts r&eacute;alis&eacute;s par les agriculteurs depuis des ann&eacute;es pour transformer leurs pratiques dans le sens de l'agro&eacute;cologie.
Ce texte est une gifle donn&eacute;e &agrave; tou&middot;te&middot;s les paysan&middot;ne&middot;s qui ont engag&eacute; leur ferme dans de nouvelles pratiques, et mettra en outre tous les autres encore plus en danger&nbsp;! Une agriculture gourmande en pesticides se suicide &agrave; petit feu, en d&eacute;truisant les &eacute;cosyst&egrave;mes dont elle d&eacute;pend &agrave; long terme. Une agriculture sous perfusion d'irrigation accro&icirc;t sa fragilit&eacute; face au d&eacute;r&egrave;glement climatique, qu'elle nie grossi&egrave;rement au lieu de s'y adapter. Des &eacute;levages de plus en plus concentrationnaires sont &agrave; la fois de moins en moins soutenables pour l'opinion publique et de plus en plus d&eacute;pendants des march&eacute;s internationaux, donc &agrave; la merci des crises agro-alimentaires et g&eacute;opolitiques.
Cette proposition de loi n'est pas seulement une forfaiture environnementale. Elle accule les paysans dans une impasse et place l'agriculture fran&ccedil;aise dans une situation d'extr&ecirc;me fragilit&eacute; et d'extr&ecirc;me danger. Les seuls gagnants seront les actionnaires des multinationales et des groupes agro-industriels. Une fois de plus, paysan&middot;ne&middot;s et environnement sont sacrifi&eacute;&middot;e&middot;s au profit de quelques privil&eacute;gi&eacute;s.
<h2>Contacts Presse</h2>
<ul>
<li>Jacques CAPLAT I&nbsp;Coordinateur des campagnes agriculture et alimentation chez Agir pour l'environnement</li>
<li>St&eacute;phen KERCKHOVE I Directeur g&eacute;n&eacute;ral d'Agir pour l'environnement</li>
</ul>

L'agriculture a besoin d'écosystèmes stables, pas de pesticides !

<h2>De quoi s’agit-il ?</h2>Plus concrètement, le(la) volontaire intégrera l'équipe de campagne de l'association pour participer à :&#160;<ul><li>la constitution et l’actualisation d’une base de données de produits de consommation et notamment de produits alimentaires ;&#160;</li><li>l'animation d'outils de communication en direction du grand public (plaquettes d'information, sites internet, réseaux sociaux...) : recherche documentaire, rédaction, photos, vidéos...;&#160;</li><li>la sensibilisation d'acteurs économiques, politiques, médiatiques...;&#160;</li><li>l'organisation d’événements publics.&#160;</li></ul>Le (la) volontaire sera plus à l’aise avec cette mission s’il (elle) possède :<ul><li>une vraie motivation pour les enjeux environnementaux, de santé et d'alimentation&#160;</li><li>de bonnes capacités de communication,</li><li>une certaine autonomie, un esprit d’initiative, du dynamisme et un plaisir à travailler en équipe</li></ul><h2>Conditions de travail</h2>Il s’agit d’une mission en service civique. Le service civique est un engagement volontaire au service de l'intérêt général ouvert aux 16-25 ans, élargi à 30 ans aux jeunes en situation de handicap.La mission débutera début octobre et durera 8 mois.Il s’agira d’une mission de 28 h/semaine (idéalement tous les jours sauf le mercredi)Une indemnité mensuelle de 580 euros est versée au volontaire.Le lieu de la mission est au siège de l’association, 2 rue du Nord Paris 18.<h2>Comment proposer sa candidature ?</h2>Les candidatures (CV + lettre de motivation) sont à envoyer avant le 27 septembre <a href="http://www.service-civique.gouv.fr/missions/oeuvrer-pour-une-consommation-respectueuse-de-la-sante-et-de-l-environnement">via le site internet du service civique</a> :&#160;http://www.service-civique.gouv.fr/missions/oeuvrer-pour-une-consommation-respectueuse-de-la-sante-et-de-l-environnement-1<h2>Qui est Agir pour l'Environnement ?</h2>Agir pour l'Environnement est une association citoyenne nationale de protection de l'environnement. Le but de l'association est d'alerter les responsables politiques et économiques en menant des campagnes de sensibilisation et de mobilisation citoyenne réunissant un réseau d'associations et de citoyens le plus large possible. L'association travaille sur de nombreuses thématiques : énergie, agriculture, alimentation, biodiversité... Les campagnes en cours : « stop aux nanos ! », « ma cantine bio », « zones de bzz », « Jour de la Nuit »…<ul><li>Téléphone : 01 40 31 02 37</li><li>Adresse : 2, rue du Nord,&#160;75018 Paris</li></ul>

Service civique - « Œuvrer pour une consommation respectueuse de la santé et de l'environnement »

Tribune "Transition agricole: 34 organisations dénoncent le quasi-arrêt des aides à l'agriculture biologique"Quel secteur économique peut se
targuer d’une croissance continue ces dix dernières années, d’un véritable
engouement des consommateurs et d’un soutien constant des citoyens&#160;? Sous
l’effet des crises systémiques frappant le milieu agricole, l’agriculture
biologique connaît un succès qui ne se dément pas. Chaque jour, ce sont
21&#160;fermes qui se sont converties à la bio en 2016. Entre 2001 et 2016, le
nombre de fermes produisant une alimentation biologique a triplé, passant de
10&#160;364 à 32&#160;264&#160;! Et les dernières crises agricoles ont encore
amplifié ce mouvement de fond. Les surfaces en bio ont cru de 16&#160;% en 2016
en France.Loin de la dépression qui
frappe l'agriculture, la bio a donc le vent en poupe. Et c’est heureux car
chaque nouvelle étude vient démontrer et confirmer tout l’intérêt de cette
pratique agricole. Pour le bien-être des paysans eux-mêmes et de la rentabilité
de leur ferme, pour la santé des consommateurs ensuite&#160;; et surtout pour
l’eau, l’air, les sols ainsi que la faune et la flore qui ne sont plus perçues
comme des «&#160;nuisibles&#160;» et autres «&#160;mauvaises herbes&#160;» à
éradiquer mais comme des partenaires sur lesquels construire une nouvelle
relation au vivant. Plus résiliente, intensive en emplois locaux et non
délocalisables, plus rentable économiquement, capable de réduire l'impact
agricole sur le climat, la bio est une solution d’avenir qui fait déjà ses
preuves. Échaudés par les crises sanitaires à répétition, les consommateurs se
tournent toujours plus nombreux vers des produits biologiques, locaux et de
saison. Neuf français sur 10 ont consommé des produits bios en 2016 et
15&#160;% en consomment régulièrement.Au lendemain de l'ouverture
d'États généraux de l’alimentation censés répondre aux attentes citoyennes, le
ministre de l'agriculture Stéphane Travert semble avoir cédé aux exigences de
certains lobbies œuvrant pour que rien ne change. En effet, la France doit
notifier avant fin juillet à la Commission européenne le niveau de financement
qu'elle compte prélever dans le «&#160;premier pilier&#160;» (aides directes à
l'agriculture sans souci du mode de production) pour financer le
«&#160;deuxième pilier&#160;» (aides ciblées sur des pratiques plus respectueuses
de l'environnement). Or, l'annonce faite jeudi après-midi par le ministre ne
prévoit qu'un transfert minimum dont l'essentiel de l’enveloppe est de fait
déjà consommé, et sans aucun fléchage spécifique prévu pour financer le
développement de l'agriculture biologique dans les trois prochaines années. En
l'état, les nouvelles conversions d'agriculteurs vers la bio risquent de tout
simplement être stoppées nettes car les enveloppes sont épuisées, et certains
agriculteurs déjà engagés en bio pourraient devoir mettre la clé sous la porte
ou repartir en «&#160;conventionnel&#160;». Il serait ahurissant que la
dynamique de transition vers l'agriculture biologique soit bloquée par une
irresponsabilité budgétaire et par un manque de courage politique.Alors que la bio représente
désormais 5,7&#160;% de la surface agricole utile et 7,3&#160;% des fermes
françaises avec une forte progression ces deux dernières années, seules
2&#160;% des aides agricoles européennes affectées à la France sont versées aux
paysans bio, soit 160&#160;millions d’euros sur 7,44&#160;milliards. Il semble
donc que ce sous-financement chronique de la conversion et du maintien des
agriculteurs en bio soit encore trop pour les tenants du statu quo&#160;!Nous ne pouvons comprendre que
parallèlement au lancement d’États généraux de l’alimentation, le ministre de
l’agriculture envoie un tel signal. Ce serait un faux-départ et une vraie faute
politique. Nous demandons instamment au ministre de l’Agriculture de s’engager
à flécher 3% supplémentaires du budget
du 1er piliervers le second, spécifiquement sur la bio
(conversion et maintien), et ce sans préjuger des montants supplémentaires
nécessaires pour les autres mesures environnementales et territoriales.La bio doit être soutenue à
hauteur de ce qu’elle représente. Il est anormal que le mode de production le
plus vertueux soit le moins aidé. Les acteurs de la bio sont engagés dans une
transition agricole et alimentaire, sans bruit mais avec la ténacité de celles
et ceux qui ont l’intime conviction de répondre à une demande dont l’heure est
venue. Depuis des décennies les ministres de
l’agriculture se sont enfermés dans une cogestion qui les aveugle. Le ministre
d’une partie du monde agricole doit devenir celui de la transition agricole et
alimentaire. Nous œuvrerons collectivement en ce sens avec ténacité et
responsabilité.<ul><li>Stéphanie
Pageot, agricultrice, présidente de la FNAB</li><li>Jacques
Caplat, secrétaire général d’Agir Pour l'Environnement</li><li>Audrey
Pulvar, présidente de la Fondation pour la Nature et l'Homme</li><li>Laurent
Pinatel, porte-parole national de
la Confédération paysanne</li><li>Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac</li><li>Jean-François
Julliard, directeur de Greenpeace France</li><li>Pascal
Canfin, directeur général du WWF
France</li><li>Jean-Claude
Bevillard, pilote du réseau Agriculture de France Nature Environnement</li><li>Claire
Nouvian, présidente de Bloom</li><li>Hervé
Bedouet, président de la FADEAR - réseau de l'agriculture paysanne</li><li>Morgane
Creach, directrice du Réseau Action Climat France</li><li>Jérôme
Dehondt, porte-parole du Miramap</li><li>Marc
Dufumier, président de la
Plate-forme pour le commerce équitable</li><li>Sophie
Dupraz, directrice du programme Alimentation Responsable et Durable de
RESOLIS.</li><li>Gilles Bas,
secrétaire fédéral de Nature &amp; Progrès</li><li>David Erhart,
agronome, Fédération Artisans du Monde</li><li>Jacques Godard,
co-président de SOL</li><li>Dominique
Hays, président du Réseau Cocagne</li><li>Gilles Huet,
délégué général d’Eau et rivières
de Bretagne</li><li>Gilles Lanio,
président de l'Union Nationale de l'Apiculture Française</li><li>Martine
Laplante, référente agriculture des
Amis de la Terre</li><li>Patrick
Lespagnol&amp;Bernard Schmitt, co-président
du Mouvement d’Agriculture Bio-Dynamique</li><li>Hervé Le
Meur, OGM Dangers</li><li>Freddy Le Saux, président de Terre de
Liens</li><li>Véronique Moreira, présidente de WECF
France</li><li>Birthe
Pedersen, présidente d'ActionAid France</li><li>Jean-Christophe
Robert, directeur de Filière
Paysanne</li><li>Emilie
Sarrazin-Biteye, présidente de Max Havelaar France</li><li>Frank Alétru,
président du Syndicat National d'Apiculture</li><li>Anne-Françoise
Taisne, déléguée-générale du CFSI</li><li>François
Veillerette, directeur de Générations Futures</li><li>Dominique
Techer, président de Bio Cohérence</li><li>Françoise
Vernet, présidente de Terre &amp; Humanisme</li></ul><a href="https://soutenir.agirpourlenvironnement.org/b?cid=66&amp;lang=fr_FR">Faire un don à Agir pour l'Environnement</a> <a href="https://alaide.agirpourlenvironnement.org/">Signez la pétition "Agriculture biologique : Non à la baisse des aides"</a>

Transition agricole: 34 ONG dénoncent le quasi-arrêt des aides à l'agriculture biologique

PETITION - NON A LA BAISSE DES AIDES A LA BIO !!!

Par Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’Environnement --A la notable exception de Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon voire d'Emmanuel Macron, les programmes des autres candidats brillent par leur vacuité en matière écologique et agricole. Rien ou presque ne vient prendre en compte les grands enjeux, qu’ils soient climatique, énergétique, alimentaire ou sanitaire. Le creux des programmes atteint des sommets...C’est ainsi que la transition agricole et alimentaire fait partie des angles morts de cette campagne où la petite phrase écrase les grands desseins émancipateurs.Le constat alarmant dressé par les acteurs de la société civile en matière agricole aurait pourtant mérité l’attention des candidats.&#160;<ul><li>Quand un agriculteur met fin à ses jours tous les deux jours, quand la France agricole n’arrive plus à supporter un endettement massif, une précarité et un manque de reconnaissance,&#160;</li><li>quand la terre agricole est artificialisée à un rythme de plus de 60 000 hectares tous les 7 ans,&#160;</li><li>quand la France demeure le premier utilisateur de pesticides en Europe et le troisième au monde,&#160;</li><li>quand l’agriculture bio peine à dépasser les 6% de la surface agricole utile,&#160;</li><li>quand les fermes-usines se multiplient, que 20 % des petites fermes continuent d’être sacrifiées tous les 10 ans, et que la souffrance animale persiste ;&#160;</li></ul>... il est peu de dire que l’absence d’engagements des candidats interroge.Absence d’autant plus incompréhensible que le citoyen indécis pourrait habilement être intéressé à cette élection en pariant sur un discours ambitieux en matière de transition agricole et alimentaire.&#160;&#160;Selon un sondage IFOP commandé par Agir pour l’Environnement,&#160;<ul><li>&#160;90% des personnes interrogées se déclarent favorables à une transition agricole ;&#160;</li><li>&#160;86% souhaitent l’interdiction des pesticides au plus tard en 2025 ;</li><li>&#160;84% aimeraient voir la part de surfaces agricoles bio tripler dans les 5 prochaines années.</li></ul>Ces résultats illustrent parfaitement les dynamiques locales que nous vivons au quotidien :<ul><li>L’explosion du nombre d’Amap (association pour le maintien d’une agriculture paysanne) retissant un lien solidaire entre des producteurs et des consommateurs,&#160;</li><li>l’augmentation du nombre de conversion de fermes en agriculture biologique (21 par jour depuis le début de l’année !),&#160;</li><li>la multiplication des collectivités locales proposant des menus biologiques en restauration collective,</li><li>&#160;etc.</li></ul>... sont autant d’initiatives qui démontrent, jour après jour, que la transition agricole et alimentaire ne se conjuguent par au futur mais au présent ; ici et maintenant.Face au rejet d’une classe politique dont cette élection est le reflet, un message peut être adressé aux candidats : « il n’y a pas de mal à être populaire ». Il n’est pas trop tard pour évoquer les vrais sujets et enjeux des décennies à venir. D’autant que l’absence de propositions n’est en rien un moyen de régler les problèmes que l’agriculture française connaît. Au mieux resurgiront-ils le lendemain d’une élection frustrante.En 2011, un président de la République, paradant dans les travées du salon de l’agriculture comme d’autres visitent un zoo rassemblant des espèces menacées, affichait son dégout de l’environnement. Six ans plus tard, ce n’est plus l’environnement qui commence à bien faire mais l’incapacité des candidats à vivre dans le réel et proposer des solutions concrètes.&#160;Nous ne nous satisfaisons pas des non-dits et autres faux-fuyants qui auront rythmé cette campagne. Nous faisons le pari de l’intelligence collective et de la clarté. Dans moins de 4 jours, les électeurs se rendront aux urnes. Gageons qu’ils pourront s’exprimer en toute connaissance de cause !&#160;Espérons que nous n’aurons pas à regretter cette aptitude qui semble désormais faire un bon candidat :&#160;<ul><li>son art de manier avec dextérité une langue de bois verte,&#160;</li><li>fleurissant son discours &#160;d'un verbiage,&#160;</li><li>&#160;haut en couleur mais qui laisse finalement l’électeur seul face à ses doutes et interrogations.</li></ul>Gageons qu’à l’heure du sprint final, les candidats auront au cœur de nous faire profiter de leur vision d’une transition agricole et alimentaire passionnante car collective, résiliente. Nous l’attendions. Nous l’espérons. Rien ne serait pire que de croire qu’ « il n’y a pas de problème dont l’absence de solution ne finisse par venir à bout » (Henri Queuille, président du Conseil sous la 4ème République).

l’environnement et les enjeux agricoles et alimentaires sont les grands absents

« L’environnement, ça comme à bien faire »… saison 3 ?

Point de vue de Stéphen Kerckhove, délégué général d'Agir pour l'EnvironnementEn publiant son bilan électrique annuel, le Réseau de
Transport de l’Electricité a mis en évidence un certain nombre de points clefs du
système électrique hexagonal.Le premier d’entre eux est le fait que même avec 21
réacteurs nucléaires mis à l’arrêt sur 58, engendrant une baisse de la
production électrique d’origine nucléaire de 7,9%, la France n’a pas connu d’effondrement
de son système électrique.Le second élément qu’il faut retenir du bilan électrique
2016, c’est la remarquable stabilité des consommations électriques françaises
depuis plus de dix ans. Malgré les vaines tentatives de justifier la
construction de nouveaux réacteurs nucléaires, la France n’a nullement besoin
de nouvelles capacités de production nucléaire. D’autant que si la France rencontre
des difficultés d’approvisionnement, c’est principalement en hiver, à l'occasion des
pointes de consommation, périodes durant lesquelles le nucléaire n’est d’aucun
secours. Le nucléaire, technologique lourde et peu flexible, est inapte à
suivre les variations brutales de la consommation.De fait, avec une montée en charge des énergies
renouvelables qui atteignent 19,6% du mix électrique français et une stabilité
des consommations, il est désormais possible de fermer les plus vieux réacteurs
nucléaires tout en renonçant à construire à grands frais (plus de 10 milliards d’euros)
le réacteur EPR de Flamanville.La campagne présidentielle doit être l’occasion d’objectiver la controverse et sortir des dogmes électronucléaires qui polluent depuis trop
longtemps le débat public français.<a href="www.agirpourlenvironnement.org/adherer">Soutenez Agir pour l'Environnement en adhérant</a>

Bilan électrique 2016 : Il est possible de fermer Fessenheim tout en renonçant à Flamanville ! #bonnenouvelle

Tribune libre par <a href="twitter.com/skerckhove">Stéphen Kerckhove</a>, délégué général d'Agir pour l'EnvironnementCe qui fut jadis présenté comme une jacquerie de quelques
dizaines de bonnets rouges a finalement un coût. La Cour des Comptes vient de
quantifier le prix que les Français auront finalement à payer pour le
renoncement de Ségolène Royal. Onze milliards&#160;! Un milliard d’indemnisation
à la société franco-italienne Ecomouv’ et près de dix milliards de manque à
gagner&#160;sur la période 2014-2024 !Pire, la Cour des Comptes constate que les routiers étrangers
sont les grands gagnants de cet abandon, puisqu’ils ne contribuent, via la
hausse de la fiscalité sur le diesel compensant l’abandon de l’écotaxe, qu’à
hauteur de 2% du manque à gagner. Quelques 800&#160;000 camions devaient contribuer
partiellement au financement des infrastructures qu’ils empruntent, via l’écotaxe.
De fait, en abandonnant cet embryon de fiscalité écologique, la ministre de l’Ecologie
a une nouvelle fois accordé un soutien indirect au transport routier, grand
contributeur d’émissions de gaz à effet de serre et microparticules.L’abandon de l’écotaxe a réduit à néant les objectifs du
Grenelle de l’environnement qui prévoyaient de porter la part du fret
ferroviaire de 14 à 25% d’ici à 2022. Au lieu d’une progression, la part du
fret ferroviaire est en chute libre, passant sous la barre symbolique des 10%,
victime collatérale d’une concurrence faussée par une fiscalité inéquitable ! Pour ne pas avoir voulu tenir tête à une centaine de bonnets
rouges, le ministre de l’Ecologie a renoncé à une écotaxe qui aurait pu participer
au rééquilibrage du fret au bénéfice du rail. Faute de courage politique et arque-boutée
sur des présupposés purement idéologiques, la ministre de l’égologie&#160;a commis
une faute politique&#160;ruineuse pour le budget de l’Etat et désastreuse pour
l’avenir de notre planète !<a href="www.agirpourlenvironnement.org/adherer" title="Adhérez à Agir pour l'Environnement">Soutenez Agir pour l'Environnement</a>

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