Numérique : Vers une éclipse scolaire
Près de 25 000 personnes ont participé à l’autodiagnostic « Accros aux écrans ? », dont il ressort une utilisation fréquente et une dépendance marquée au téléphone :
- Plus de la moitié des participants indiquent être « assez dépendants » de leur smartphone.
- 44 % l’utilisent le matin juste après le réveil et 35 % le soir avant de s’endormir.
- Un tiers des répondants reconnaissent utiliser leur mobile entre 2 et 4 heures par jour et 7 % d'entre eux entre 4 et 6 heures !
- Enfin, 31 % affirment n’avoir jamais passé une journée sans portable.
Un sondage IFOP commandé par Agir pour l’environnement confirme les résultats de l’autodiagnostic : 60 % des jeunes âgés de 18 à 24 ans utilisent leur mobile la nuit entre deux phases de sommeil. À des degrés divers, nous sommes toutes et tous attiré.e.s par cette prothèse ensorcelante.
Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de publier un rapport reconnaissant que 11 % des adolescents ont un usage « problématique » des réseaux sociaux et 32 % les utilisent de manière intense, il est grand temps d’adopter des mesures protectrices :
- En premier lieu, nous vous invitons à adopter la règle des 4 « pas » : pas d'écran dans la chambre, pas d'écran pendant les repas, pas d'écran le matin au réveil et pas d'écran le soir une à deux heures avant de se coucher. Il est essentiel de transformer la chambre en un sanctuaire exempt de mobile, en instaurant notamment un « couvre-feu » numérique.
- Pour les enfants scolarisés au collège et, a fortiori, dans le primaire, l’utilisation du mobile est interdite dans les enceintes scolaires. Sa possession est donc inutile et peut induire une inattention ainsi qu'une hyperactivité due à une stimulation excessive des réseaux sociaux.
Ensemble, nous pouvons agir afin de limiter l’omniprésence et l’influence du téléphone.