[LETTRE BILAN - Printemps 2013] Edito - De l'austérité à la sobriété...

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Une à deux fois par an, Agir pour l'Environnement envoie un bilan papier de l'activité de l'association à ses signataires (les citoyens qui envoient les cartes pétitions des campagnes). Voici la lettre d'Agir pour l'Environnement du printemps 2013.

De l'austérité à la sobriété...

Du matin au soir, du soir au matin, l’austérité rythme les discours politiques et irrigue les articles convenus d’éditorialistes sans imagination.

Par la magie des mots, la récession économique serait prochainement terrassée grâce à la sacro-sainte croissance qui apportera monts et merveilles, emplois et pouvoir d’achat. Responsables politiques et décideurs économiques sont convoqués pour répondre à cet impératif quasi moral. La pensée productiviste présuppose donc que cette austérité ne serait que passagère et que le choc des slogans –la rupture pour les uns... le changement pour les autres- auraient pour vertu de modifier la donne. La raréfaction du pétrole, le changement climatique, l’effondrement des écosystèmes n’existent pas pour ces experts es « croissance » !

Personne n’ose assumer le fait que la récession que nous connaissons depuis plusieurs mois et années est probablement durable. Dans un monde fini, une croissance infinie est tout autant une impossibilité physique qu’écologique.

Entre une récession économique et une sobriété gérée politiquement, il existe une différence de même nature qu’entre un processus subi ou choisi. Faute d’établir le bon diagnostic, cette austérité frappe sans discernement les plus fragiles. Tout l’objet de la Politique au sens noble du terme est d’oser proposer des solutions partagées et construire démocratiquement une société dans laquelle le « mieux » ne serait plus nécessairement synonyme d’accumulation matérialiste et de « toujours plus ».

Nos pulsions de toute-puissance infantile butent chaque jour un peu plus sur les limites écologiques de la Terre. Il y a donc urgence à inventer un nouveau contrat écologique qui prendrait en compte la finitude d’une planète en souffrance. N’est-ce pas ce qu’on pourrait attendre de mieux d’un véritable changement qui reste à inventer ?

Philippe Colomb, Président d’Agir pour l’Environnement.

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Consultez la lettre d'Agir pour l'Environnement Printemps 2013 (PDF : 1,1 Mo)

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Contenu de la lettre :

En bref

  • La chaîne humaine à Notre Dame Des Landes
  • La cinquième édition du Jour de la Nuit
  • Un nouvel espace personnel pour les adhérents !