Le mythe nucléaire et la tragédie radioactive
La renaissance du nucléaire, tant promue par ses thuriféraires, a fait long feu. Ce secteur vit sur des mythes fondateurs qui ne résistent plus à une analyse sérieuse. Alors que le gouvernement s’apprête à mobiliser plus de 5 milliards d’argent public pour soutenir la société Areva, il est grand temps de dénoncer les errements d’un lobby dont le fonctionnement relève plus d’une secte que d’une entreprise publique.
Le mythe du nucléaire pas « cher » se fissure… comme l’EPR de Flamanville !
Mis bout à bout, le coût du nucléaire est très loin de ce que ces promoteurs annonçaient. L’EPR a vu son budget plus que tripler, passant de 3.5 milliards d’euros à plus de 10 milliards aujourd’hui, sans que personne ne soit en mesure de dire si ces surcoûts sont définitifs. Le site d’enfouissement de déchets nucléaires de Bure a vu son budget initial doubler pour atteindre 25 milliards d’euros, sachant que personne ne sait exactement quelle sera la valeur de l’euro dans 5 siècles, période à l’issue de laquelle le site de Bure devrait être théoriquement définitivement clos.
Le mythe du nucléaire « propre » s’effondre… comme les galeries souterraines de Bure !
Le nucléaire demeure et demeurera pour des siècles et des siècles une technologie polluante et dangereuse. Les déchets à haute activité et vie longue ne sont nullement gérés puisque la seule option envisagée est un entreposage à 500 mètres de profondeur à Bure dans la Meuse, option qui n’est qu’une illusion à l’échelle des temps radioactifs. Entre les fuites contaminant les nappes phréatiques, l’effondrement des galeries et les contaminations continues dues aux rejets radioactifs des centrales en activité, il est peu de dire que le nucléaire est très loin d’être une technologie propre.
Le mythe du nucléaire « sûr » part en fumée… comme à Fukushima !
Le vieillissement des réacteurs nucléaires engendre une multiplication de la fréquence et de la gravité des incidents nucléaires. Les difficultés financières rencontrées par le lobby nucléaire (gourmand en capitaux) induisent des plans sociaux qui ne pourront que conduire à accroître le risque nucléaire. Face aux menaces terroristes, le nucléaire est une cible toute désignée. De surcroît, les catastrophes nucléaires de Tchernobyl et Fukushima démontrent le peu de fiabilité d’une technologie lourde et dangereuse.
Pour toutes ces raisons, la France doit sortir du nucléaire et renoncer aux facilités promues par des gourous ! L’heure est à la résilience, aux technologies décentralisées, aux producteurs-consommateurs. Le nucléaire, figure de proue d’une France Une et Indivisible, n’a plus d’avenir. Il est grand temps de faire une place plus importante à la sobriété énergétique et au développement des énergies renouvelables. La France doit choisir d’entrer de plain-pied dans la transition énergétique et cesser de croire aux mystifications d’un lobby nucléaire qui joue au poker menteur avec l’argent des contribuables.