La pollution lumineuse et les écrans, des perturbateurs endocriniens
L’Académie nationale de médecine demande aux pouvoirs publics de considérer l’exposition à la lumière artificielle la nuit comme une préoccupation importante de santé publique. L’instance demande également une réglementation des éclairages nocturnes publicitaires ou décoratifs.
C’est un pas de plus vers la reconnaissance de l’impact délétère de la pollution lumineuse sur notre santé et notre environnement. C’est aussi une alerte sur notre usage immodérée des écrans lumineux, qui viennent considérablement perturber notre rythme biologique via l’inhibition de la mélatonine, hormone qui a un rôle crucial et protecteur dans notre fonctionnement.
Le rapport rappelle quelques faits qu’il serait bon de garder en tête :
- L’incidence de cancer du sein est de 50 à 200% plus élevée chez les infirmières exposées à la lumière artificielle la nuit, en raison de l’inhibition de la mélatonine, la privation de sommeil et la désynchronisation.
- Une étude observe une incidence plus élevée de cancer du sein dans les quartiers éclairés d’une ville par rapport à ceux qui ne le sont pas, et ce dans plusieurs pays.
- La multiplication de l’utilisation des écrans à lumière bleue des LEDs chez les adolescents est source de nombreux questionnements en raison de leur impact sur leur horloge interne.
« L’’homme est un être à activité diurne et repos nocturne » notent les médecins. L’obscurité totale est fondamentale pour notre rétine et surtout, notre bien-être. Une notion que les publicités lumineuses agressives, les LEDs à outrance et la multiplication des écrans numériques essaient de nous faire oublier.
Le Jour de la Nuit, qui se tiendra cette année le 09 octobre 2021, sera l’occasion d’alerter sur l’impact néfaste de la lumière à outrance sur notre santé. N'hésitez pas à vérifier sur jourdelanuit.fr les événements qui auront lieu près de chez vous, et en profiter pour demander à votre commune d’éteindre ses lumières à cette occasion !
Vous retrouverez le rapport de l’Académie nationale de médecine sur leur site.