Jet privé ? Privé de Jet !
Priver de jet les millionnaires est devenu le sujet chaud de cette fin d’été brulant.
Ce qui n’aurait pu n’être qu’une formalité, une évidence après les incendies, canicules et autres effets du dérèglement climatique devient objet de débats, avant sans doute de finir sur la pile des mesures présentées tour à tour comme idéologiques, symboliques, inutiles ou pire, faisant fuir nos pauvres riches, injustement stigmatisés.
Après la séquence rocambolesque de l’arrosage des terrains de golf en pleine période de restriction généralisée vient donc une énième mesure disqualifiée a priori car « anti-riches » à classer dans la catégorie peu enviable de l’écologie punitive.
Ces jets privés rejettent par passager 5 à 14 fois plus de gaz à effet de serre que les avions commerciaux, pourtant déjà fortement émetteurs. Ils représentent 10% des vols commerciaux en France et ont bondi de 30% cet été.
Comment espérer qu’une vaste politique de sobriété ne soit déployée si celle-ci n’est réservé qu’aux pauvres et à la classe moyenne ? L’injustice climatique porte en elle les germes de l’échec d’une politique de sobriété.
Interdire les vols en jets privés est tout à la fois efficaces pour le climat, socialement juste et symboliquement fort.
La sobriété ne sera pas heureuse. Elle ne sera pas non plus une promenade de santé. Elle requiert des efforts importants et nous conduira à remettre en cause le gaspillage que nous avons pris l’habitude de normaliser au point d’en faire une condition indispensable à notre mode de « sur-vie ».
Faute de justice climatique, la sobriété sera rejetée comme en son temps la taxe carbone. Or, face à la catastrophe climatique, nous ne pouvons nous permettre de fracturer la société en renonçant à une sobriété énergétique juste et équitable.
Pour signer notre pétition et interpeller le ministre délégué aux transports, c'est par ici.