Glyphosate : Les ONG persona non grata !

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Alors que les ministres de l’Agriculture et de l’Ecologie ont convoqué par moins de 60 personnes pour envisager une sortie du glyphosate en trois ans, les associations de protection de l’environnement, à l’origine de cette demande, ont été écartées de cette nouvelle négociation.

Alors que les ministres de l’Agriculture et de l’Ecologie ont convoqué par moins de 60 personnes pour envisager une sortie du glyphosate en trois ans, les associations de protection de l’environnement, à l’origine de cette demande, ont été écartées de cette nouvelle négociation.

Faut-il en déduire que lorsque les choses sérieuses commencent, les ONG sont exclus pour avoir commis le crime d’avoir eu raison trop tôt ?

De fait, le signal adressé aux écologistes est limpide : les associations sont invitées aux réunions inutiles et écartées dès lors que les ultimes négociations s’engagent. A moins que le gouvernement ait besoin de simuler le changement en présence d’acteurs rejetant toute idée de transition agricole et alimentaire…

Après avoir refusé d’inscrire dans la loi une sortie du glyphosate en trois ans, s’attirant les vives critiques des ONG, le gouvernement préfère exclure les lanceurs d’alerte et soliloquer avec la profession agricole.

Alors qu’Agir pour l’Environnement a mis en ligne un trombinoscope partagé plus de 150 000 fois et vu par plus d’un million et demi d’internautes, cette exclusion apparaît pour ce qu’elle est réellement : une volonté délibérée de s’enfermer dans un tête-à-tête exclusif avec la profession agricole.

Nul ne doute que le plan de table a été méticuleusement préparé par Stéphane Travers, ministre des « agriculteurs » qui revient à ses vieux démons d’une gestion exclusive de l’agriculture avec la profession agricole.