Climat : Police partout, justice (climatique) nulle part ?
L’action menée par des militants du climat sur le pont de Sully à Paris a été violemment dispersée par les forces de l’ordre. Les images de cette intervention musclée ont créé l’émoi et rappelé qu’en France, le maintien de l’ordre passe trop souvent par une utilisation disproportionnée de la force publique.
Par Stéphen Kerckhove, délégué général d'Agir pour l'Environnement
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A l’heure du combat contre le dérèglement climatique, il est pour le moins curieux de constater que les militants agissant de façon non-violente et à visage découvert puissent être traités comme de dangereux criminels. Ce manque de discernement ne peut être considéré comme le fait d’un individu mais relève d’une stratégie engageant la responsabilité du préfet. Les explications confuses du ministre de l'Ecologie tentant maladroitement de justifier ces errements institutionnelles ne changent finalement rien au fait que de jeunes militants non-violents se sont faits asperger de gaz lacrymogène pour avoir osé s'engager pour le climat.
Manifestation après manifestation, le déploiement des forces de l’ordre et le manque de dialogue l’accompagnant créent les conditions de tensions qui ne peuvent que conduire à de nouveaux drames.
Faut-il rappeler que les manifestants du climat sont intervenus en pleine période de canicule, menant une action d’intérêt général. Ils auraient du être aspergés d’eau pour les rafraichir plutôt qu'aspergés de gaz lacrymogène.
Agir pour l’Environnement regrette les coups portés et apporte tout son soutien aux militants agissant pour notre avenir à tous !