Climat : Neuf mois pour accoucher d'un nouveau monde !

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Le Conseil d’État a donné 9 mois au Gouvernement pour mettre en œuvre une politique ambitieuse de lutte contre le dérèglement climatique. Cette injonction judiciaire est une invite à sortir enfin de l’ambiguïté. On ne lutte pas contre le chaos climatique avec des mesurettes et de belles formules ciselées par et pour la société du spectacle.

Avec un thermomètre affichant 49,6°, le Canada vit une fièvre climatique appelée à devenir la norme. Faute d’avoir voulu engager sérieusement une vaste transition climatique, notre monde en surchauffe alterne épisodes climatiques extrêmes et canicules.

Face à cette réalité que peu conteste désormais, nous faisons face à des irresponsables politiques préférant le confort d’un statu quo criminel. Privilégiant une politique des petits pas après avoir incité les citoyens aux petits gestes, notre gouvernement vient d’être vertement rappelé à l’ordre par la plus Haut juridiction administrative. Le Conseil d’État a ainsi donné 9 mois au Gouvernement pour enfin mettre en œuvre une politique ambitieuse de lutte contre le dérèglement climatique.

Après des décennies à ériger la procrastination au rang d’art du cirque politico-médiatique, nous voilà à l’heure du choix : mettre en œuvre, sans filtre, les 150 mesures de la Convention citoyenne pour le climat ou persévérer dans le déni climatique.

Neuf mois, c’est le temps d’une gestation, le temps d’accoucher d’un monde nouveau, érigeant la sobriété et le grand retour de la limite. Notre société de surconsommation a dépassé les bornes et nous conduit tout droit dans le mur climatique.

Mais ne soyons pas fou au point de croire qu’une décision de justice, fusse-t-elle prononcée par le Conseil d’État, aura raison du destructivisme. Sitôt passée l’annonce médiatique de cette décision, le retour à l’anormal occultera l’impérieuse nécessité d’engager cette révolution climatique.

L’amnésie est chose la mieux partagée dans ce petit monde politique. Nous avons donc 9 mois pour maintenir la pression et forcer le destin. Nous n’avons donc pas rendez-vous dans 9 mois mais demain pour que ce laps de temps soit mis à profit pour opérer ce bouleversement qui mettra notre pays sur les rails d’un nouveau monde.